24 juillet 2011
Jazz à Juan - Célébration oecuménique 2011
Voir ici les célébrations 2006-2011
(version pdf ici).
Et ici : 2004 et 2005 (pdf).
Après l'hommage rendu par Maya, nous poursuivons notre soirée en mémoire de John William par la célébration œcuménique, proposée par les communautés catholique et protestantes de notre ville, avec Craig Adams. Clôturant avec eux le festival de jazz, c’est avec reconnaissance que nous nous tournons vers Dieu, ensemble, pour un temps de louange, à travers le parcours de la vie de John William.
John William, de son vrai nom Ernest Armand Huss, est né le 9 octobre 1922 à Grand-Bassam au bord de la lagune Ébrié en Côte d'Ivoire, d'un père alsacien, Ernest Charles Huss, et d'une mère ivoirienne, Henriette Amoussan.
Un cri
D’abord la naissance est un cri.
C’est ainsi que chaque nouveau-né
manifeste qu’il existe.
Ce cri est une gigantesque bataille,
un assaut furieux
dont la naissance est l’enjeu,
lutte au corps à corps, combat de vie et de mort.
Pour échapper à l’asphyxie,
le nouveau-né doit inventer ses poumons.
Il descend jusque dans la tombe
pour arracher ce souffle créateur.
Ce cri est une victoire,
c’est le cri de la liberté !
En vérité, en vérité, je te le dis: à moins de naître de nouveau, nul ne peut voir le Royaume de Dieu. […]
Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l’Esprit est esprit.
Ne t’étonne pas si je t’ai dit: Il vous faut naître d’en haut.
Le vent souffle où il veut, et tu entends sa voix, mais tu ne sais ni d’où il vient ni où il va. Ainsi en est-il de quiconque est né de l’Esprit.
Jean 3, 3 & 6-8
Premier arrachement, il est séparé de sa mère dès 18 mois. Désormais, il est élevé par son père à Grand Bassam. Il quitte la Côte d’Ivoire à l'âge de 8 ans et est confié à une lointaine parente d'un petit village de Seine-et-Marne.
Comme un papillon
Chaque fois que j’essaie
de me libérer de mes ombres
pour me laisser envahir par ta lumière,
c’est Ta Résurrection qui m’envahit.
Une folle espérance alors me donne envie de vivre,
me met « en vie » de vivre,
et bouscule l’ombre des tombes…
Parce qu’en toi, un jour, libéré de ma gangue,
je m’éveillerai « papillon ».
Chaque fois que j’accepte,
au lieu de les subir,
les petits renoncements quotidiens,
mes petites morts quotidiennes…
Chaque fois que je m’efforce
de transformer ma mauvaise humeur en sourire,
c’est la Résurrection qui entre dans ma vie.
Alors, comme un papillon,
je meurs et je deviens…
Voici donc l’alliance que je conclurai avec [eux] : je déposerai mes enseignements au fond d’eux-mêmes, les inscrivant dans leur être; je deviendrai Dieu pour eux, et eux, ils deviendront un peuple pour moi.
Jérémie 31, 33
En 1939, à 17 ans, il devient apprenti ajusteur-outilleur aux usines automobiles de Boulogne-Billancourt. En juin 1943, réquisitionné pour le Service Civique Rural, afin de remplacer les paysans prisonniers, il est envoyé en Charente-Maritime jusqu'en août 1943 ; puis à Montluçon, dans une usine qui fabrique des appareils détecteurs de sons pour les avions allemands — ce qui le conduira à la rencontre de la résistance…
Déchirure
La naissance est une séparation,
un arrachement,
une mort.
Pour créer, Dieu sépare
la lumière et les ténèbres,
l’eau et le sec,
le ciel et la terre.
Créer, c’est choisir,
et choisir, c’est séparer,
c’est arracher.
Pour que naisse
ce qui n’est pas encore,
Il faut que meure ce qui est…
La vocation de l’homme
Est précisément cet arrachement.
Le nouveau-né
doit s’arracher
au ventre maternel,
s’arracher au nid,
se distinguer de sa mère,
se distinguer du monde qui l’entoure.
L’Homme ne devient homme
qu’arraché au non-sens,
à l’absurde.
L’homme n’existe que comme distinct,
comme différent,
comme personne.
La naissance n’est possible
que dans une distance…
La liberté est une déchirure. (Jean Debruyne)
Nous le savons : la création tout entière gémit maintenant encore dans les douleurs de l’enfantement. […] Elle aussi sera libérée de l’esclavage de la corruption, pour avoir part à la liberté et à la gloire des enfants de Dieu.
Romains 8, 22-21
En mars 1944, Ernest Armand Huss couvre un jeune ouvrier dans la pose d'explosifs sur du matériel destiné aux nazis. La nuit suivante, l'atelier explose. Arrêté puis incarcéré à la prison de Moulins, il est interrogé et torturé par la Gestapo. Il ne parlera pas.
Déporté politique à 22 ans, Ernest Armand Huss est envoyé au camp de concentration de Neuengamme, près de Hambourg (mars 1944 à mai 1945) sous le numéro "31 103".
Il est interné avec d’autres noirs et métis. Il survivra grâce à ses connaissances techniques : capable de lire les plans de montage industriels, il est envoyé dans une usine d'armement pour travailler comme ajusteur-outilleur.
L’expérience terrible des camps vérifie pour lui l’extension de la violence exterminatrice selon la parole de Frantz Fanon : « quand vous entendrez dire du mal des juifs, tendez l’oreille, on parle de vous ».
« Si c'est un homme »
Primo Levi rapporte, souvenir d’un autre camp : « Alors, pour la première fois, nous nous apercevons que notre langue manque de mots pour exprimer cette insulte : la démolition d'un homme. En un instant, dans une intuition quasi prophétique, la réalité nous apparaît : nous avons touché le fond. Il est impossible d'aller plus bas : il n'existe pas, il n'est pas possible de concevoir condition humaine plus misérable que la nôtre. Plus rien ne nous appartient : ils nous ont pris nos vêtement, nos chaussures, et même nos cheveux ; si nous parlons, ils ne nous écouteront pas, et même s'ils nous écoutaient, ils ne nous comprendraient pas. Ils nous enlèveront jusqu'à notre nom : et si nous voulons le conserver, nous devrons trouver en nous la force nécessaire pour que derrière ce nom, quelque chose de nous, de ce que nous étions, subsiste. » (Primo Levi)
Je vous donnerai un cœur nouveau, je mettrai en vous un esprit nouveau. J’enlèverai votre cœur insensible et je le remplacerai par un cœur réceptif.
Je mettrai en vous mon Esprit […].
Ézéchiel 36, 26-27a
Au cœur du sentiment du silence de Dieu… C’est depuis son expérience de déporté qu’Ernest Armand Huss renouvelle sa foi en Dieu. Tandis qu’en chantant pour réconforter ses camarades déportés, il a découvert la beauté et la musicalité de sa voix.
Libéré des camps, il perd sa mère et son père après avoir regagné la France où, plus tard, avec son épouse et ses enfants, il élira Antibes comme lieu de résidence.
Au retour des camps, il n’avait pas pu retourner travailler à l'usine qui lui rappelle trop le joug nazi. Ayant alors pris des cours de chant, s’est ouvert à lui un nouveau jour, sous son nom d’artiste : John William.
Des camps à la liberté et à la musique, il connaît une libération nouvelle, l’expérience de l’Exode libérateur, qui fonde tant de Gospels, une libération dont la portée spirituelle s’exprime par le chant…
Chanter
Aujourd'hui Seigneur
j’ai envie de chanter
Quelle étrange chose !
Chanter
Les sons, la voix
Se transforment
Pour porter plus haut
Pour porter plus loin
Un mot, un rêve
Un message, un cri
Un sourire, un bonheur
Une révolte, une fête
Une prière
Quelle étrange chose !
Chanter
Chanter pour te prier
Et·les mots sont mis en commun
Et les mots sont dits en commun
Un bonheur s'installe
Fort et plein d'émotion
Et tu es au milieu de nous
Tu chantes
Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées; voici : toutes choses sont devenues nouvelles.
Et tout cela vient de Dieu, qui nous a réconciliés avec lui par Christ, […]
Car Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même, sans tenir compte aux hommes de leurs fautes […].
2 Corinthiens 5, 17-19
Nous arrivons à présent à la fin de notre célébration. Ceux qui le souhaitent sont invités à se lever pour dire cette prière qui a porté l’espérance chantée par les voix du Gospel depuis ses origines, le Notre Père.
Notre Père qui es aux cieux,
que ton nom soit sanctifié,
que ton règne vienne,
que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour ;
pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons
aussi à ceux qui nous ont offensés.
Et ne nous soumets pas à la tentation
mais délivre-nous du mal,
car c'est à toi qu'appartiennent le règne, la puissance et la gloire,
aux siècles des siècles. Amen.
23:50 Écrit par rolpoup dans Jazz, Silence & paroles | Lien permanent
13 juillet 2011
Soirée Gospel le 24 juin 2011 au festival Jazz à Juan
Soirée hommage à John William avec Maya William,
et célébration gospel avec Craig Adams.
John William, qui s’est éteint cette année dans sa maison d’Antibes, fut l’une des voix incontournables de la chanson française. Il est l’un des premiers chanteurs francophones à avoir rencontré un immense succès dans ses adaptations des gospels et negro spirituals américains. Maya William, sa fille, elle-même une belle artiste, lui rendra hommage à Juan.
Hommage qui se poursuivra au cours de la célébration oecuménique traditionnelle.
Avec Craig Adams.
19:48 Écrit par rolpoup dans Jazz, Musique, Silence & paroles | Lien permanent
25 juillet 2010
Jazz à Juan - Célébration oecuménique 2010
Célébration au Festival de jazz 2010
Bienvenue à tous de la part des communautés réformée, évangélique et catholique d’Antibes Juan-les-Pins. Avec Liz Mc Comb et les membres de son Groupe, nous allons passer un excellent moment à nous régaler de Gospel et conduire notre vie vers le haut en goûtant ce cinquantenaire du Festival de Juan et la 14° célébration œcuménique dans le cadre de ce même Festival.
Mais place à la musique !
Chant : Oh when the saints
50 ans ! … Le temps passe. Faut-il voir le temps passer ? Faut-il tenter de maîtriser le temps qui s’écoule ? Faut-il passer son temps à compter le temps ? Voulez-vous une bonne recette pour résoudre ce dilemme ?
Recette
Premièrement, donner à l’enfant un grand tas de sable,
Quelques brindilles et un seau d’eau,
Pour qu’il ne voie pas le temps passer.
Deuxièmement, donner à l’adolescent un banc à l’écart,
un toit de ciel bleu, un bel amour et des espérances,
Pour qu’il ne voie pas le temps passer.
Troisièmement, donner à l’homme un grand amour des enfants,
Un beau métier et une maison,
Pour qu’il ne voie pas le temps passer.
Quatrièmement, donner au vieillard des livres,
des sentiers et de la musique,
Des souvenirs et des petits-enfants,
Pour qu’il ne voie pas le temps passer.
Dernièrement, donner au peintre, à l’écrivain et au poète,
Une maison sans toit, sans mur et sans fenêtre,
Pour être sûr qu’ils voient bien le temps passer.
(Jean HUMENRY)
« Lance ton pain à la surface des eaux,
Car, à la longue, tu le retrouveras…
Et souviens-toi de ton Créateur aux jours de ta jeunesse,
Avant que ne viennent les mauvais jours… »
(Qohéleth 11/, 12/1)
Chant : Jesus lay your head in the windows
Au port d’Antibes, se dresse “Le nomade”. Cette statue ne nous rappelle-t-elle pas notre condition de pèlerin sur la terre ? Ainsi va le temps : il faut naître, grandir, se construire, être acteur dans la vie du monde, et accepter de vieillir et de partir.
Nomade et pèlerin
L’homme !
Il faut prendre l’air pour le rencontrer.
Il faut se mettre en marche, à pied, d’un pied, l’autre,
D’une rue, l’autre, la première à droite,
La deuxième à gauche,
Puis tout droit, traverser le boulevard, à fond…
L’homme est un pèlerin.
Quel miracle !
Si un jour quelqu’un vous disait dans la rue :
« J’ai rencontré un homme, j’ai vu un homme ! »
Et si c’était vrai…
Regardez bien et si vous avez de la chance,
Vous trouverez peut-être, jetée à la mer,
Et flottant à la dérive des marées humaines,
Une bouteille de soleil contenant un message
Qui vous est destiné.
(Jean HUMENRY)
« Une voix dit : ‘Proclame !’
L’autre dit : ‘que proclamerai-je’ ?
- tous les êtres de chair sont de l’herbe
et toute leur consistance est comme la fleur des champs :
l’herbe sèche, la fleur se fane
quand le souffle du Seigneur vient sur elles en rafale.
Oui, la multitude humaine, c’est de l’herbe :
l’herbe sèche, la fleur se fane,
Mais la parole de notre Dieu subsistera toujours !»
(Ésaïe 40/6-8)
Chant : Peace in the valley
Croître, grandir, maîtriser sa vie. Vaste et beau programme ! Qui donc me donnera l’élan, le courage et la force de me dépasser ?
BOURGEONS
Les bourgeons éclatent,
On dirait même qu’ils explosent ;
La nature tout entière se prépare à la fête.
Viens éveiller en moi, Seigneur,
Toutes les forces vives.
Elles sont étouffées par l’écorce de mes habitudes.
Tu sais bien, Seigneur, le péché de la peau dure.
Si tu venais m’aider
A briser cette gangue qui m’enferme.
Bien sûr, ce n’est pas à toi,
Ni à d’autres de le faire pour moi.
C’est trop facile de dire aux autres
D’être tolérants, généreux, vertueux à ma place.
Personne ne pourra vivre le printemps pour moi.
Aide-moi seulement, Seigneur, à briser
Tout ce qui me retient, tout ce qui m’enferme.
Toi, tu le sais bien, mon Dieu,
Au cœur de mes déserts, il y a des fontaines secrètes,
Et dans mon ciel, il y a déjà un soleil qui se lève.
(Robert RIBER)
“Les cieux racontent la gloire de Dieu,
Le firmament proclame l’œuvre de ses mains,
Le jour, en prodigue le récit,
La nuit en donne connaissance à la nuit.
Ce n’est pas un récit, il n’y a pas de mots
Leur voix ne s’entend pas.
Leur harmonie éclate sur toute la terre
Et leur langage jusqu’au bout du monde.
Là-bas, Dieu a dressé une tente pour le soleil :
C’est un jeune époux sortant de sa chambre,
Un champion joyeux de prendre sa course »
(Psaume 19/2-6)
Chant : Come Sunday
Quand on célèbre un anniversaire, il est coutume de formuler des voeux. A vous, ce soir, quoi proposer, que souhaiter ?
Mes vœux pour ce jour
Je vous souhaite
Une journée d’automne et son plein soleil,
Une vieille bouteille d’un grand bordeaux rubis,
Une table d’amis pour refaire le monde,
Un livre de Dickens ouvert sur un fauteuil,
Et aussi, de-ci de-là, des sourires d’enfants…
Le tout rempli d’amour.
Ce sont mes vœux pour ce jour.
Je vous souhaite
Des notes de Mozart pour faire danser vos têtes,
Un coup de vent su sud pour vous ouvrir la soif,
Le sommeil bienheureux des maisons centenaires
Et le cri d’une chouette aux douze coups de minuit.
Et aussi, de-ci de-là, des histoires d’enfants.
Le tout rempli d’amour.
Ce sont mes vœux pour ce jour.
Je vous souhaite
Le brouillard et la brume des hauts du Cotentin,
Une source brillante au fond d’une forêt,
Un ciel piqué d’étoiles une nuit de quinze août,
Le bon regard d’un chien au regard de son maître.
Et aussi, de-ci de-là, des petits mots d’enfants…
Le tout, rempli d’amour…
Ce sont mes vœux pour ce jour.
(Jean HUMENRY)
« Va, mange avec joie ton pain
Et bois de bon cœur ton vin,
Car déjà Dieu a agréé tes œuvres ».
(Qohéleth 9/7)
Chant : Sweet little Jesus boy
50 ans ! Qui n’a jamais dit que ce pouvait être l’âge de la sagesse ? Mais qu’est-ce que la sagesse ? Un peu d’humour pour comprendre que la sagesse ne peut venir que d’un regard global sur la vie, sur le monde, sur les autres ?
Définition de la Sagesse
Un jour, un roi sage et avisé
Voulut mettre à l’épreuve ses quatre ministres,
Afin d’estimer leurs capacités à gérer le royaume.
Il demande à ce que leurs yeux soient bandés
Et à ce que leurs nez et leurs oreilles
Soient bouchés avec grand soin.
Puis il fit entrer un éléphant dans la salle du conseil.
Il invita chacun des ministres
A poser la main sur l’animal
Et à lui dire ce qu’il pensait toucher.
Le premier tâte par hasard la queue et s’exclama :
« Majesté, il s’agit d’une grosse corde ! »
Le second palpa la trompe et annonça :
« Je pense pouvoir dire que c’est un serpent ! »
Le troisième mit la main sur une patte et déclara :
« Je puis affirmer sans aucun doute
Que je touche le tronc d’un arbre ! »
Le quatrième tapota le ventre de l’animal et affirma :
« Sire, je devine sans difficulté que c’est un tonneau de vin ! »
Après avoir fait libérer les yeux, le nez et les oreilles des quatre ministres,
Le roi demanda leur démission.
Celui qui ne perçoit qu’une part des choses est un inconscient
Et seul la sagesse permet de tout percevoir.
La paix est à ce prix.
(Jean HUMENRY)
« Ne sois pas juste à l’excès,
Ne te fais pas trop sage ;
Pourquoi te détruire » ?
(Qohéleth 7/16)
Chant : Nearer, my God, to Thee
Depuis 14 années que nous avons la joie de nous retrouver pour ce temps de partage entre musique et réflexion, nous n’avons jamais manqué d’inviter ceux qui le veulent ou le peuvent à la prière. Pour mieux saisir le sens et les enjeux de la prière au Tout Autre, un petit dialogue entre un jeune et son Dieu…
- « Notre Père qui es aux cieux… »
- Oui ?
- Qu’est-ce c’est ?
- Tu m’as appelé !
- Ah non ! non, non. Je ne t’ai pas appelé, je prie… « Notre père qui es aux cieux… »
- Là, tu l’as encore fait…
- Mais qu’est-ce que j’ai fait ?
- Tu m’as appelé. Tu as dit : Notre Père. Me voici. A quoi penses-tu ?
- Oh, à rien, je… je prie. Je ne fais pas de mal, non ?
- Non, continue ta prière.
- « Que ton nom soit sanctifié… »
- Que veux-tu dire par là ?
- Eh bien, je veux dire que… je ne sais pas, moi, ce que je veux dire, je… Ca fait juste partie de la prière, c’est tout.
- Mon nom est différent des autres noms. Mon nom est : je suis ! Cela ne te dit rien ?
- -Si ! Je n’y avais vraiment pensé avant… « Que ton Règne vienne, que Ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel ».
- Que fais-tu pour que mon Règne vienne ?
- Ce que je fais, moi ?... Mais rien du tout… D’ailleurs, il me semble que ce ne serait pas si mal si tu venais diriger toutes choses ici-bas comme tu les diriges là-haut !
- Est-ce que je dirige ta vie ?
- Eh bien… je vais à l’église… Enfin, à Noël, à Pâques. Enfin, j’y vais, quoi.
- Tu sais, Mon Règne a déjà commencé. Mon royaume est en ceux qui suivent les traces de Mon Fils. Es-tu sûr de marcher dans ses pas ?
- Ecoute, Seigneur, je suis aussi bon que toutes ces personnes qui vont à l’église tous les dimanches.
- Comment veux-tu que Ma volonté soit faite si ceux qui la demandent ne commencent par l’accomplir ?
- Oh, je sis que j’ai des problèmes. Je suis pas un saint.
- Moi aussi, je sais.
- Tu sais ? Alors, tu sais peut-être que j’aimerais me débarrasser de toutes ces vieilles histoires qui m’empêchent d’être vraiment libre !
- Bien ! Mais avançons : nous allons travailler ensemble toi et moi et vivre « Notre Père » vivant et pas récité.
- -Eh, non, ce soir ça va beaucoup trop loin et puis, ça prend beaucoup trop de temps. « Donne-nous notre pain de ce jour ».
- Me fais-tu confiance pour le pain ?
- Oui.
- Prier est un acte dangereux. Tu pourrais finir par être changé, tu sais. Mais tu n’as pas fini avec ta prière. Continue… Eh bien, continue…
- J’peux pas.
- Tu as peur ?
- Je sais ce que tu vas me dire.
- Ensuite donc, tu verras…
- « Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensé »
- Tu penses à ceux qui t’ont fait du mal ?
- Voilà, je savais que Tu allais me parler d’eux. Mais, Seigneur, ils m’ont fait beaucoup trop de mal, Tu comprends ? Et moi, j’ai juré de me venger…
- Et ta prière ?
- Ca, c’est une question d’habitude, c’est tout.
- Tu es franc, au moins. Mais c’est pas facile de porter la haine en soi, n’est-ce pas ?
- Non, non, ce n’est pas facile. Mais je vais Te dire : une fois que je me serais vengé, j’irai beaucoup mieux.
- Ca n’ira pas mieux, au contraire. Tu es déjà tellement triste… Je ne peux changer tout ça.
- Toi… Toi, Tu peux ? Et comment ?
- Pardonne-leur, comme un jour, Moi, je t’ai pardonné.
- Non, Seigneur, je ne peux pas leur pardonner, vraiment, je ne peux pas…
- Que dirais-tu dans ta prière ?
- Je vais essayer de leur pardonner. Tu pourrais peut-être essayer d’aller leur parler à eux aussi. Je ne sais pas si eux Te prient chaque matin.
- Ce n’est pas ce qui m’arrête. Finis ta prière.
- « Ne nous expose pas la tentation… mais délivre-nous du mal »
- C’est de que je ferai. Mais toi, éloigne-toi du mal. Apprends à vivre dans mon amour.
- « Car c’est à Toi qu’appartiennent dans tous les siècles, le règne, la puissance et la gloire ».
- Que la grâce et la paix t’accompagnent.
- Amen.
(Sketch Up)
Maintenant, attentifs aux mots que nous pouvons laisser jaillir, je vous invite à vous lever et, lentement, chacun dans sa langue, prier ensemble le « Notre Père »
Notre Père, qui es aux cieux…
Chant : NOTRE PERE
Nous voici au terme de cette célébration. Une dernière fois Liz Mc Com et son équipe va nous enchanter ; vous trouverez sur les tables, près des sorties, des Bibles qui vous sont offertes ; c’est un livre non seulement à lire, mais aussi à mettre en pratique ! Bon été à toutes et à tous, sans oublier de dire un grand merci à la technique.
Chant : Joy ful joy
Ecoutez :
22:30 Écrit par rolpoup dans Jazz, Musique, Silence & paroles | Lien permanent | Commentaires (0)
18 juin 2010
Jazz à Juan
Partie musicale assurée par Liz Mc Comb...
Et "Stand by me"...
09:11 Écrit par rolpoup dans Jazz, Musique, Silence & paroles | Lien permanent | Commentaires (0)
19 juillet 2009
Jazz à Juan - Célébration oecuménique 2009
FESTIVAL DE JAZZ 2009
CÉLÉBRATION ŒCUMÉNIQUE
19 Juillet 2009
Bienvenue à vous tous, antibois, juanais, ou venus de plus loin, à l’occasion de cette 12ème célébration œcuménique du Festival de Jazz de Juan les Pins. Nous voudrions ce soir, avec l’aide des chants gospel du Groupe Gospel de Tonya BAKER vous inviter à réfléchir aux grands moments de la vie des hommes, de la naissance à la mort au regard de la proposition de l’Evangile. A chaque moment, une petite phrase biblique que nous essaierons de traduire en langage contemporain.
Attendre une nouvelle naissance, choisir pour lui un nom, c’est reconnaître la personne en devenir. Qui sera-t-il ? Comment l’accueillerons-nous ? Mais place au chant !
Our God is an awesome God
Un ange du Seigneur apparut à Zacharie. Quand Zacharie le vit, il fut troublé et saisi de crainte. Mais l'ange lui dit : « N'aie pas peur, Zacharie, car Dieu a entendu ta prière : Élisabeth, ta femme, te donnera un fils que tu nommeras Jean. »
Le moment arriva où Élisabeth devait accoucher et elle mit au monde un fils. Le huitième jour après la naissance, ils vinrent pour circoncire l'enfant ; ils voulaient lui donner le nom de son père, Zacharie. Mais sa mère déclara : « Non, il s'appellera Jean. » Zacharie se fit apporter une tablette à écrire et il y inscrivit ces mots : « Jean est bien son nom. » (Évangile selon Luc — ch. 1 v. 11-13 et 57-63)
Les bonnes fées autour du berceau :
On te donne l’air léger,
un bon soleil bien rouge,
le ciel et les cieux, des étoiles,
l’eau pour te désaltérer.
On te donne tout.
On te donne la mer bleue
Qui danse devant ta porte
Avec le vent,
La neige, la brume et le feu.
On te donne tout.
On te donne les oiseaux,
la terre, les fougères,
les champignons et les arbres,
les ruisseaux glissés dans les roseaux,
les champs de coquelicots.
On te donne tout.
Mais qu’en feras-tu, mon fils ?
This is the Lord of mine
L’enfant grandit ; il devient temps pour lui de choisir sa demeure, de se poser, de construire sa vie.
Jean se trouvait de nouveau au même endroit avec deux de ses disciples. Fixant son regard sur Jésus qui marchait, il dit : « Voici l'agneau de Dieu. » Les deux disciples, l'entendant parler ainsi, suivirent Jésus. Jésus se retourna et, voyant qu'ils s'étaient mis à le suivre, il leur dit : « Que cherchez-vous ? » Ils répondirent : « Rabbi — ce qui signifie Maître —, où demeures-tu ? » Il leur dit : « Venez et vous verrez. » Ils allèrent donc, ils virent où il demeurait. (Évangile selon Jean — ch. 1, v. 35- 39)
Si tu me demandes où j’habite
C’est que tu cherches qui je suis.
Ma maison n’est pas que de pierres, de briques, de planches ou de béton.
Mais maison est mon visage.
Elle porte sur ses murs ce que je porte en moi.
Elle a le goût, des goûts qui sont en moi.
Elle aime mes odeurs, elle cultive mes fleurs,
Elle est à mes pas et à mes gestes, elle est à ma taille.
J’y suis chez moi. C’est mon intérieur.
Si tu habites, c’est que tu existes.
Si je sais où tu habites, c’est que tu existes pour moi…
Habiter, c’est laisser sa trace,
C’est marquer de son empreinte.
C’est donner aux choses un sens de l’homme.
Habiter, c’est être de quelque part,
Etre d’un lieu, d’une terre et d’un temps.
Habiter, c’est prendre racine.
C’est devenir accessible à l’autre.
C’est se connaître des voisins.
C’est rendre la relation possible.
Hail Jesus you're my King
Mais dans une vie d’adulte, il y a des choix à faire, des voies à refuser, des appels à entendre, des départs à accepter.
Le Seigneur dit à Abram : « Quitte ton pays, ta parenté et la maison de ton père et va dans le pays que je te montrerai. Je ferai naître de toi une grande nation ; je te bénirai et je rendrai ton nom célèbre. Tu seras une bénédiction pour les autres. (Livre des origines — Genèse ch. 12, v. 1-2)
PARTIR
Si je vais partir, c’est que je suis déjà parti.
Dès l’instant où j’ai pu m’arracher à moi-même
cette décision de partir, mon départ a déjà eu lieu.
Le plus dur n’est pas de partir, mais de le vouloir !
Toutes les raisons sont toujours bonnes pour ne pas partir :
le cœur a ses habitudes, l’âme ses tranquillités, le corps ses fatigues,
les yeux leur horizon et le visage son cercle.
Il n’existe donc pas de départ sans séparation.
Le départ est donc toujours un acte créateur.
Il rend possible, il ouvre un nouvel espace.
Accepter de partir, c’est accepter qu’il existe un avenir,
c’est reconnaître que tout n’a pas été dit.
C’est affirmer que notre monde n’est pas notre prison
et que notre temps n’est pas sans issue.
Partir, c’est toujours aller au bout de soi-même
pour en reculer les frontières.
I will bless thee oh Lord
Sur ma route, qui vais-je croiser ? Chaque jour l’occasion possible d’élargir mon cercle de connaissances, voire d’amis possibles en évitant le repli sur soi-même et changer la vie.
Survint un homme du nom de Zachée ; c’était un chef des collecteurs d’impôts et il était riche. Il cherchait à voir qui était Jésus, et il ne pouvait pas y parvenir à cause de la foule, car il était de petite taille. Il courut en avant et monta sur un sycomore afin de voir Jésus qui allait passer par là. Quand Jésus arriva à cet endroit, levant les yeux, il lui dit : « Zachée, descends vite : il me faut aujourd’hui demeurer dans ta maison ». … En effet, le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu. (Évangile selon Luc — ch. 19, v. 1-5 & 10)
Seigneur,
je me sens si proche des apôtres
qui partaient chaque jour à nouveau,
à la rencontre des hommes.
Aujourd’hui, sur ma route,
dans mon quartier,
dans ma ville ou chez moi,
que de rencontres,
prévues ou inattendues !
Donne-moi la confiance
Et le courage des apôtres.
Rends-moi vigilant à ta présence,
afin que toute rencontre
engendre en chacun
la confiance en la vie.
The blood
La vie nous apprend que les gestes les plus simples, les plus conviviaux peuvent être l’occasion de se parler, de se découvrir, d’identifier une présence précieuse.
Deux disciples se rendaient à un village appelé Emmaüs. Pendant qu'ils parlaient et discutaient, Jésus les rejoignit et fit route avec eux ; mais leurs yeux étaient empêchés de le reconnaître. Jésus leur demanda : « De quoi discutez-vous en marchant ? » Ils lui répondirent : « Ce qui est arrivé à Jésus de Nazareth ! C'était un prophète puissant ; condamné à mort et crucifié ; c'est aujourd'hui le troisième jour depuis que ces faits se sont passés. Quelques femmes qui sont des nôtres nous ont bouleversés : s'étant rendues de grand matin au tombeau et n'ayant pas trouvé son corps, elles sont venues dire qu'elles ont eu la vision d'anges qui le déclarent vivant. »
Quand ils arrivèrent près du village où ils se rendaient, ils le retinrent en disant : « Reste avec nous ; le jour baisse déjà et la nuit approche. » Il entra donc pour rester avec eux. Il se mit à table avec eux, prit le pain et remercia Dieu ; puis il rompit le pain et le leur donna. Alors, leurs yeux s'ouvrirent et ils le reconnurent ». (Évangile selon Luc — ch. 24, v. 13-31)
MANGER
Manger, ce n’est pas d’abord se remplir le ventre.
Les animaux ne mangent pas :
ils dévorent, ils broutent, ils rongent, ils engloutissent, ils engouffrent.
L’homme en mangeant fait bien plus que de se nourrir :
il recherche le plaisir d’être ensemble.
Lorsque l’homme mange, il fait un repas, un être ensemble, une convivialité.
Tout repas est un rite.
Même le repas du pauvre, pris assis par terre, autour d’un peu de mil ou de riz,
même ce repas-là est une cérémonie.
L’appétit a autant besoin des autres que du menu.
L’homme se nourrit autant de l’amitié réunie autour de la table
que des plats qui y sont posés.
Et même, même, le repas peut nourrir l’amitié.
Shout to the Lord
Le vivant est responsable, de son devenir d’abord, mais aussi de celui du monde. Quelle trace chacun d’entre nous laissera dans l’univers ?
Dieu créa l’être humain à son image, à l'image de Dieu il le créa ; mâle et femelle il les créa.
Dieu les bénit et Dieu leur dit : « Soyez féconds et prolifiques, et remplissez la terre… » (Livre des origines — Genèse ch. 1, v. 27-28)
CREER
Ce lieu était en pleine nature,
loin des villes, des autoroutes, du béton et du bruit.
L’horizon s’y déployait comme une aile,
Le ciel n’était plus coincé entre les quatre murs de la fenêtre,
les arbres étaient chaussés de pleine terre,
les branches faisaient de grands signaux au vent qui passe.
C’était comme un livre ouvert à la première page blanche.
Tout restait à écrire.
Tout restait à inventer,
le toit pour dormir, le feu pour la cuisine,
la table pour le repas, le siège pour accueillir.
Ce lieu n’était encore qu’une attente.
Le monde attendait la main de l’homme.
Ma place était préparée depuis longtemps.
De la terre, j’aurai à faire une terre des hommes.
De la nature, j’aurai à faire une culture.
De la création, j’aurai à faire une re-création.
*
Nous voici au terme de cette célébration du bien-vivre, en harmonie avec notre vocation de créature libre et aimante. Nous invitons maintenant avant un dernier chant celles et ceux qui le peuvent à se lever pour dire ensemble la grande prière des disciples de Jésus, le Notre Père, chacun dans sa langue.
Glory, glory - Hallelujah
22:15 Écrit par rolpoup dans Jazz, Musique, Silence & paroles | Lien permanent | Commentaires (0)
11 juillet 2009
Jeff Beck à Juan
22:01 Écrit par rolpoup dans Jazz, Musique, Silence & paroles | Lien permanent | Commentaires (0)
20 juillet 2008
Jazz à Juan - Célébration oecuménique 2008
FESTIVAL DE JAZZ 2008
CÉLÉBRATION ŒCUMÉNIQUE
20 Juillet 2008
Bienvenue à tous de la part des communautés catholique et réformée de notre ville pour ce temps de réflexion et de louange conduit par
Nicole SLACK JONES
& the SOUL SISTERS…
Souvenez-vous, il y a deux ans, nous commémorions la fin de l’esclavage. Cette année, en clôturant ce Festival de jazz, c’est avec reconnaissance que nous nous souvenons de celui qu’on peut probablement nommer « prophète des temps modernes » :
Martin LUTHER KING, le célèbre Pasteur de Memphis, assassiné il y a quarante ans pour avoir voulu faire disparaître le racisme. Ses paroles et ses gestes ont dérangé ses contemporains, car il a fait tomber les barrières légales de la discrimination raciale, et il interroge encore la conscience de chacune et chacun d’entre nous dans ses attitudes relationnelles avec ceux qui n’ont pas la même couleur de peau que nous, ou qui sont issus d’un autre univers géographique ou culturel.
Les chants Gospel furent, à l’origine, des chants de libération d’un peuple réduit à la servitude, en quête de reconnaissance et de liberté.
Mais laissons la place aux musiciens !
1. How I got over (Mahalia Jackson)
Intro : de tout temps, et à tous les niveaux, interpersonnels ou inter états, la violence et la guerre ont existé. Beaucoup ont cherché des chemins de paix. Martin Luther King a synthétisé sa pensée la veille de sa mort dans ces quelques lignes rédigées à Memphis en 1968.
M. L. King :
« Il en va maintenant de notre survie. Les hommes depuis des lustres, parlent de guerre et de paix. Désormais, ils ne peuvent plus se contenter d’en parler ; ils n’ont plus le choix entre la violence et la non-violence en ce monde ; c’est la non-violence ou la non-existence… Voilà où nous en sommes aujourd’hui ; nous devons vivre ensemble comme des frères ou mourir ensemble comme des imbéciles ».
Deux années plus tôt, il invitait ses auditeurs à accepter d’être, en quelque sorte, le David de la Vérité contre le Goliath de l’injustice… ou encore la même année : « si nous voulons mettre un homme nouveau à pied d’œuvre, nous devons commencer par détourner le genre humain de la nuit désolée de la violence ».
Matthieu 5, 9-12 : « Heureux ceux qui font œuvre de paix : ils seront appelés fils de Dieu. Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice : le Royaume des cieux est à eux. Heureux êtes-vous lorsque l’on vous insulte, que l’on vous persécute et que l’on dit faussement contre vous toute sorte de mal à cause de moi.
Soyez dans la joie et l’allégresse, car votre récompense est grande dans les cieux ; c’est ainsi en effet qu’on a persécuté les prophètes qui vous ont précédés. »
2. Take my hand, precious Lord (Mahalia Jackson)
Intro : Est-ce folie, inconscience ou utopie de raisonner ainsi ? Ecoutons la réponse à cette question de Martin Luther King ; c’était à Birmingham en 1967.
M. L. King :
« A propos de certaines prises de position,
la lâcheté demande : ‘Est-ce prudent’ ?
L’opportunisme demande : ‘Est-ce habile’ ?
La vérité demande : ‘Est-ce juste ‘ ?
Toute injustice, où qu’elle soit est une menace pour la justice partout ailleurs ».
Qohéleth 9, 10 : « tout ce que ta main trouve à faire avec ta force, fais-le ; car il n’y a ni activité, ni raison, ni science, ni sagesse dans le séjour des morts où tu vas »
3. Swing low, sweet chariot
Intro : Dans les conflits qui opposent oppresseurs et opprimés, le courage, pour que triomphent les libertés, ne doit pas faiblir. Dès 1957, au Ghana, Martin Luther King avait donné le ton, et à nouveau il revient sur le sujet en 1963, à Birmingham :
M. L. King :
« L’oppresseur n’accorde jamais volontairement la liberté à l’opprimé. Celui-ci doit se battre pour l’obtenir. La liberté n’est jamais spontanément accordée à personne. Les classes privilégiées ne renoncent jamais à leurs privilèges sans opposer une forte résistance.
Mes amis, je dois vous dire que nous n’avons jamais remporté une victoire concernant les droits civiques fondamentaux sans exercer une pression déterminée, légale et non-violente. C’est vraiment regrettable, mais c’est un fait historique…. La liberté doit être exigée par les opprimés ».
Galates 5, 1 :« C’est pour que nous soyons vraiment libres que Christ nous a libérés. Tenez donc ferme et ne vous laissez pas remettre sous le joug de l’esclavage. »
4. Lift every voice and sing (Black national anthem)
Intro : Ces combats pour la liberté sont-ils toujours menés de façon exemplaire ? N’y a-t-il jamais, comme on dit, des « bavures » ? Martin Luther KING était conscient que tout n’allait pas toujours sans erreurs tactiques ou faiblesses humaines… Ecoutons-le encore dans un extrait d’un discours de 1962 :
M. L. King :
« Certes, il y a des faiblesses dans nos mouvements et chacun de nous, en tant que participant, porte sa part de responsabilité. Il n’existe aucune théorie capable d’assurer que l’on puisse gagner un combat juste pour la liberté en appuyant simplement sur un bouton.
Ce sont des êtres humains, avec tous leurs défauts et qualités, qui constituent les rouages d’un mouvement de libération sociale. Ces êtres humains doivent faire des erreurs pour en tirer les leçons… et commettre encore des erreurs pour progresser. Ils doivent goûter à la défaite comme à la victoire et découvrir comment continuer à vivre après l’une ou l’autre ».
Luc 17, 10 : « vous aussi, quand vous avez fait tout ce qui vous était ordonné, dites : Nous sommes des serviteurs quelconques. Nous avons fait seulement ce que nous devions faire. »
5. Wade in the water
Intro : Jusqu’où cet engagement va-t-il mener ? Martin Luther KING est-il conscient qu’il peut y laisser sa peau ?
M. L. King :
« Si un jour, vous découvrez mon cadavre étendu quelque part, je ne veux pas qu’en signe de représailles vous commettiez un seul acte de violence. Je vous adjure de continuer à protester avec la même dignité et la même discipline que jusqu’ici.
Si je m’étais constamment soucié de la mort, je n’aurais pas pu agir. Au bout d’un certain temps, quand votre vie est plus ou moins constamment menacée, vous finirez par accepter avec philosophie l’idée de la mort ».
1 Corinthiens 15 : 36-38, 42-43 & 54 :
« Toi, ce que tu sèmes ne prend vie qu’à condition de mourir.
Et ce que tu sèmes n’est pas la plante qui doit naître, mais un grain nu, de blé ou d’autre chose.
Puis Dieu lui donne corps, comme il le veut et à chaque semence de façon particulière.
[…]
Ainsi en est-il de la résurrection des morts.
Semé méprisable, on ressuscite glorieux.
Semé plein de faiblesse, on ressuscite plein de force.
[…]
Alors se réalisera la parole de l’Ecriture: La mort a été engloutie dans la victoire. »
6. Amazing grace
Intro : C’est, nous dit Martin Luther King, le Sermon sur la Montagne, et non pas une doctrine philosophique, qui a donné initialement aux Noirs de Montgomery l’idée de se lancer dans une revendication sociale pleine de dignité :
M. L. King :
« We shall over come…
Nous vaincrons, nous vaincrons.
Nous n’avons pas peur :
Dieu est à nos côtés aujourd’hui… »
7. We shall over come
Intro : Puissions-nous repartir, au terme de cette soirée, avec au cœur le rêve de Martin Luther King d’une société qui, grâce aux efforts de chacun, deviendra de plus en plus juste, et la force de conviction qui fut la sienne pour construire un monde meilleur.
Est-il pensable d’en arriver là sans le secours de la prière, source de toute énergie ? Que celles et ceux qui le peuvent se lèvent pour que monte vers le ciel la prière qui rassemble tous les chrétiens :
« Notre Père… »
Merci à vous qui nous avez rejoints ce soir pour cette fête du Gospel, mais aussi pour ce partage de nos convictions. Merci aux chanteurs et musiciens et à l’année prochaine.
Vous trouverez sur les tables près de la sortie des Bibles qui vous sont offertes, et certainement aussi des CD de ces chants Gospel que les musiciens vous vendront. Bon retour à tous !
Mais une dernière fois, place à la musique…
8. I feel like praising him
23:22 Écrit par rolpoup dans Jazz, Musique, Silence & paroles | Lien permanent | Commentaires (2)
22 juillet 2007
Jazz à Juan - Célébration oecuménique 2007
FESTIVAL DE JAZZ 2007
CÉLÉBRATION ŒCUMÉNIQUE
22 Juillet 2007
Bienvenue à tous de la part des communautés catholique et réformée de notre ville. À travers un moment de louange conduit par CRAIG ADAMS & The Voices of New Orleans.
Clôturant ainsi avec eux le festival de jazz, c’est avec reconnaissance que nous nous tournons vers Dieu, ensemble, pour ce temps de louange.
Après notre commémoration de la fin de l’esclavage l’an dernier, notre temps de célébration de cette année aura pour thème, comme enchaînement naturel :
« Naître à la liberté ».
(Bienvenue en italien, anglais et allemand).
Voices of New Orleans :
Walking the light
(Bernard :)
Toute naissance est une épreuve ; elle suppose le passage d’une condition de vie à une autre, parfois un saut dans l’inconnu. Cela peut-il aller sans douleur ?
(Marie-Odile :)
Un cri
D’abord la naissance est un cri.
C’est ainsi que chaque nouveau-né
manifeste qu’il existe.
Ce cri est une gigantesque bataille,
un assaut furieux
dont la naissance est l’enjeu,
lutte au corps à corps, combat de vie et de mort.
Pour échapper à l’asphyxie,
le nouveau-né doit inventer ses poumons.
Il descend jusque dans la tombe
pour arracher ce souffle créateur.
Ce cri est une victoire,
c’est le cri de la liberté !
(Roland :)
En vérité, en vérité, je te le dis: à moins de naître de nouveau, nul ne peut voir le Royaume de Dieu. […]
Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l’Esprit est esprit.
Ne t’étonne pas si je t’ai dit: Il vous faut naître d’en haut.
Le vent souffle où il veut, et tu entends sa voix, mais tu ne sais ni d’où il vient ni où il va. Ainsi en est-il de quiconque est né de l’Esprit.
Jean 3, 3 & 6-8
Voices of New Orleans :
The lord is blessing me (voir la vidéo ci-dessus)
(Bernard :)
Si j’accepte de naître ou renaître, c’est que j’espère en un à venir meilleur ; Se libérer de tout ce qui enchaîne les germes d’à venir, est la condition de toute naissance nouvelle.
(Lise-laure :)
Comme un papillon
Chaque fois que j’essaie
de me libérer de mes ombres
pour me laisser envahir par ta lumière,
c’est Ta Résurrection qui m’envahit.
Une folle espérance alors me donne envie de vivre,
me met « en vie » de vivre,
et bouscule l’ombre des tombes…
Parce qu’en toi, un jour, libéré de ma gangue,
je m’éveillerai « papillon ».
Chaque fois que j’accepte,
au lieu de les subir,
les petits renoncements quotidiens,
mes petites morts quotidiennes…
Chaque fois que je m’efforce
de transformer ma mauvaise humeur en sourire,
c’est la Résurrection qui entre dans ma vie.
Alors, comme un papillon,
je meurs et je deviens…
André-Marie
(Roland :)
Voici donc l’alliance que je conclurai avec [eux] : je déposerai mes enseignements au fond d’eux-mêmes, les inscrivant dans leur être; je deviendrai Dieu pour eux, et eux, ils deviendront un peuple pour moi.
Jérémie 31, 33
Voices of New Orleans :
Soon it will be done
(Bernard :)
Sans affirmer que tout est clair ou sombre, force est de reconnaître qu’il faut se libérer du vieil homme qui se sclérose, pour percer la chrysalide et s’ouvrir parfois dans une profonde déchirure aux lendemains qu’on a tant espérés…
(Philippe :)
Déchirure
La naissance est une séparation,
un arrachement,
une mort.
Pour créer, Dieu sépare
la lumière et les ténèbres,
l’eau et le sec,
le ciel et la terre.
Créer, c’est choisir,
et choisir, c’est séparer,
c’est arracher.
Pour que naisse
ce qui n’est pas encore,
Ii faut que meure ce qui est…
La vocation de l’homme
Est précisément cet arrachement.
Le nouveau-né
doit s’arracher
au ventre maternel,
s’arracher au nid,
se distinguer de sa mère,
se distinguer du monde qui l’entoure.
L’Homme ne devient homme
qu’arraché au non-sens,
à l’absurde.
L’homme n’existe que comme distinct,
comme différent,
comme personne.
La naissance n’est possible
que dans une distance…
La liberté est une déchirure.
Jean DEBRUYNE
(Roland :)
Nous le savons : la création tout entière gémit maintenant encore dans les douleurs de l’enfantement. […]
Elle aussi sera libérée de l’esclavage de la corruption, pour avoir part à la liberté et à la gloire des enfants de Dieu.
Romains 8, 22 & 21
Voices of New Orleans :
Glory Glory Hallelujah
(Bernard :)
S’ouvrir à la vérité : mais qu’est-ce que la vérité ? Au-delà des formules ou des lois, pour un croyant la vérité ne serait-elle autre qu’un Autre qu’on a cru reconnaître comme Maître et phare dans nos vies ?
(Doris et Jean-Gabriel :)
La Vérité
La vérité n’est pas un dépôt,
La vérité n’est pas un héritage,
Ce n’est pas un musée,
Ce n’est pas une conserverie,
Ce n’est pas un coffre-fort,
Ce n’est pas une valeur,
Ce n’est pas obligatoire,
Ce n’est pas une certitude,
Ce n’est pas un enseignement,
Ce n’est pas un catalogue,
Ce n’est pas un argument,
Ce n’est pas une propriété,
Ce n’est pas une mémoire,
Ce n’est pas une idée.
La vérité n’est pas légale :
C’est une naissance !
Il faut naître à la vérité !
Jean DEBRUYNE
(Roland :)
Je vous donnerai un cœur nouveau, je mettrai en vous un esprit nouveau. J’enlèverai votre cœur insensible et je le remplacerai par un cœur réceptif.
Je mettrai en vous mon Esprit […].
Ézéchiel 36, 26-27a
Voices of New Orleans :
Total praise
(Bernard :)
Naître au bonheur : la joie naïve et spontanée de l’enfant, celle du regard qui sait s’émerveiller, se sentir pardonné de ses fautes ou erreurs… Tel est le message de l’Evangile !
(Josiane :)
Toutes choses en Christ…
Donne-moi, Seigneur, aujourd’hui de nouveaux cieux et une nouvelle terre.
Donne-moi l’émerveillement de l’enfant qui ouvre son premier regard sur le monde,
la joie de l’enfant qui découvre ta splendeur en chaque chose ;
en chaque être rencontré, un reflet de ta gloire.
Donne-moi la joie de celui dont les pas sont nouveaux.
Donne-moi le bonheur de celui dont la vie est chaque jour neuve et innocente et espérante, chaque jour pardonnée.
Donne-moi de reconnaître toutes choses en Christ, arbres et champs, demeures et travaux, bêtes et gens, d’être reconnaissant, ô mon Dieu !
Michel Bouttier
(Roland :)
Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées; voici : toutes choses sont devenues nouvelles.
Et tout cela vient de Dieu, qui nous a réconciliés avec lui par Christ, […]
Car Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même, sans tenir compte aux hommes de leurs fautes […].
2 Corinthiens 5, 17-19
Voices of New Orleans :
Trouble in my way
(Bernard :)
Naître à la vérité, c’est marcher ensemble vers un à venir qu’on espère meilleur et fraternel…
(Christine et Philippe :)
Se mettre en route
Naître, c’est quitter l’immobilisme qui nous fige,
C’est entrer en mouvement
et mobiliser toutes ses énergies,
celles du corps et celles du cœur,
pour tendre vers un même but.
Naître,
c’est créer l’harmonie
entre les yeux et le regard,
entre l’oreille et le son,
entre les lèvres et la parole.
C’est passer de la nuit à la lumière.
Naître,
c’est choisir une direction,
et c’est partir ensemble afin de vivre,
de vivre de retrouvailles,
de vivre la rencontre.
Naître,
c’est ne plus être seul,
car c’est tout un peuple qui se met en mouvement,
et c’est tout un peuple qui se met en marche,
c’est tout un peuple qui est en espérance,
en attente d’une promesse inouïe.
Naître,
c’est notre affaire,
il y va de notre vie, de notre avenir.
Oui, naître, c’est vraiment l’histoire d’un peuple.
Robert Riber
(Bernard :)
Au terme de cette réflexion et célébration, nous vous invitons, chacun selon sa langue et selon ses convictions à dire ensemble la prière des chrétiens : le Notre Père ; et pour cela nous invitons ceux qui peuvent le dire ensemble à se lever :
Notre Père qui es aux cieux,
que ton nom soit sanctifié,
que ton règne vienne,
que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour ;
pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons
aussi à ceux qui nous ont offensés.
Et ne nous soumets pas à la tentation
mais délivre-nous du mal,
car c'est à toi qu'appartiennent le règne, la puissance et la gloire,
aux siècles des siècles. Amen.
Voices of New Orleans :
Amen
Happy Day
(Bernard :) Merci à toutes et à tous : aux responsables du Festival de jazz qui nous ont fait l’honneur de clôturer ces quelques jours de fête, aux chanteurs et musiciens qui ont porté notre prière, aux techniciens sans lesquels il n’y aurait pas de parole audible ! Vous trouverez à votre disposition gracieusement des Nouveaux Testaments sur les tables à la sortie.
22:55 Écrit par rolpoup dans Jazz, Musique, Silence & paroles | Lien permanent | Commentaires (0)
16 juillet 2006
Jazz à Juan - Célébration œcuménique 2006
FESTIVAL DE JAZZ 2006
CÉLÉBRATION ŒCUMÉNIQUE
16 Juillet 2006
(Stanislas :) Bienvenue à tous de la part des communautés catholique et réformée de notre ville. À travers un moment de louange conduit par les chœurs «LADIES OF ALABAMA», nous avons voulu placer notre célébration de cette année sous le signe de ce que, pour la première fois en 2006, notre pays, la France, a voulu célébrer et fixer une date de commémoration de la fin de l’esclavage. Voilà qui devait nous retenir pour une célébration gospel.
(Bienvenue en italien, anglais [Jack] et allemand [Marie-José]).
(Roland :)
« Il y a un siècle de cela, l’esclavage était aboli. Cette proclamation historique faisait, comme un grand phare, briller la lumière de l'espérance aux yeux de millions d'esclaves noirs marqués au feu d'une brûlante injustice. Ce fut comme l'aube joyeuse qui mettrait fin à la longue nuit de leur captivité. Mais cent ans ont passé… » Et où en est-on ? Tel était le début du fameux discours de Martin Luther King « Je fais un rêve ».
(Bernard :)
Depuis, près d’un nouveau demi-siècle est passé, mais où en est-on au fond ? Est-ce que l’interpellation d’alors à son pays n’est pas actuelle pour tous nos pays, quand ne cessent de se creuser les abîmes qui divisent notre monde, et qui plongent les uns, toujours plus nombreux, dans la plus affreuse misère, face à des îlots d'une richesse toujours plus arrogante ?
(Roland :)
Notre pays a enfin donné un jour de commémoration pour les jours sombres dont Martin Luther King célébrait le centenaire de la fin dans son pays. Et chez nous, on le sait, aujourd’hui, la décision de cette commémoration ne s’est pas faite sans difficultés. N’a-t-on pas parlé de concurrence des mémoires — comme si le souvenir des souffrances devait se concurrencer ?
(Bernard :)
Il y a du chemin à faire, encore, pour voir se réaliser le rêve de Martin Luther King, qui fut aussi celui des prophètes bibliques. Car dans la douleur, loin de se concurrencer les victimes se sont portées comme en écho. Les esclaves modernes ont puisé chez les prophètes bibliques les thèmes de leur espérance. Ils y ont relu leurs chants de délivrance. Voilà le gospel. Voilà autant de voies de libération, voilà autant de voix de la liberté auxquelles nous voulons joindre les nôtres ce matin pour contribuer, par notre louange, à bâtir encore l’espérance contre tout ce qui divise, tout ce qui assombrit notre monde.
1) Glory glory Hallelujah !
Révolution (François)
Je rêve parfois d’une révolution Que ne conduirait pas la marche des militaires Qui n'apparaîtrait pas au bout de leurs canons
Ni morts, ni victimes, ni otages, ni guerre
Elle aurait pour toute arme la violence de l'amour
Et nos seules mains nues, tendues et solidaires
On irait sur les places, les rues, les carrefours
Redonner de l'espoir à ceux qui désespèrent
On s'attaquerait encore aux causes du racisme.
On lutterait pied à pied contre toute injustice,
La misère, le rejet, la haine, l'humiliation.
Ce serait sans doute le plus beau chant de victoire.
Éz 37, 1-3 & 13-14 : (Roland)
« L’Esprit du Seigneur me saisit; son Esprit m’emmena et me déposa dans une large vallée couverte d’ossements.
Le Seigneur me fit circuler tout autour d’eux, dans cette vallée: ils étaient très nombreux et complètement desséchés.
Alors le Seigneur me demanda: "Toi, l’homme, dis-moi, ces ossements peuvent-ils reprendre vie?"
[…] Vous serez convaincus que je suis le Seigneur quand j’ouvrirai vos tombes et vous en ferai remonter,
quand je vous ferai reprendre vie par mon Esprit. »
2) Dry Bones
Si (Christine)
Si tu peux voir détruit l'ouvrage de ta vie
Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir,
Ou perdre d'un seul coup le gain de cent parties
Sans un geste et sans un soupir;
Si tu peux supporter d'entendre tes paroles
Travesties par des gueux pour exciter des sots,
Et d'entendre mentir sur toi leurs bouches folles
Sans mentir toi-même d'un seul mot;
Si tu sais être bon, si tu sais être sage
Sans être moral ni pédant;
Si tu peux rencontrer Triomphe après Défaite
Et recevoir ces deux menteurs d'un même front,
Si tu peux conserver ton courage et ta tête
Quand tous les autres les perdront,
Alors
Tu seras un homme, mon fils.
D’après Rudyard Kipling
Daniel 7, 13-14 : (Bernard)
« Je regardais pendant mes visions nocturnes, Et voici que sur les nuées du ciel Arriva comme un fils d’homme; Il s’avança vers l’Ancien des jours, Et on le fit approcher de lui.
On lui donna la domination, l’honneur et la royauté ».
3) Spiritual Fight
Notre peur la plus profonde (Christiane)
Notre peur la plus profonde
C'est notre propre lumière
Nous posons la question :
Qui suis-je, moi, pour être brillant,
radieux talentueux et merveilleux ?
En fait, qui est-tu pour ne pas l'être ?
tu es un enfant de Dieu.
te restreindre, vivre petit
ne rend pas service au monde.
Nous sommes nés pour rendre manifeste
la gloire de Dieu qui est en nous.
au fur et à mesure que nous laissons briller notre propre lumière,
nous donnons inconsciemment aux autres
la permission de faire de même.
En nous libérant de notre propre peur,
notre puissance libère automatiquement les autres.
D’après des paroles de Nelson Mandela
4) Amazing grâce
La fin de la nuit (Philippe)
Un maître demandait un jour à ses élèves
comment on pouvait distinguer
l'instant précis de la fin de la nuit,
de celui du lever du jour.
- Je pense, dit l'un, que c'est le moment
où on peut faire la différence entre un chien et un chat!
- Non, répondit le maître.
- Celui, alors,
où on peut faire la différence entre un sapin et un bouleau!
- Non, dit à nouveau le maître.
- Mais quand? Dites-nous, maître!
Le maître dit alors:
- C'est l'instant où en regardant un visage,
vous pouvez reconnaître votre frère.
(Inspiré d’un conte juif)
Apocalypse 22:5 : (Roland)
« Il n’y aura plus de nuit, nul n’aura besoin de la lumière du flambeau ni de la lumière du soleil, car le Seigneur Dieu répandra sur eux sa lumière »
5) Use me Lord
Salvan :
« Je vous le dis ici et maintenant, mes amis : même si nous devons affronter des difficultés aujourd'hui et demain, je fais pourtant un rêve. Je rêve que, un jour, nous nous lèverons et vivrons pleinement la véritable réalité de ces vérités que "Nous tenons […] pour évidentes par elles-mêmes : que tous les hommes sont créés égaux."
Je rêve que, un jour, sur les rouges collines de Géorgie, les fils des anciens esclaves et les fils des anciens propriétaires d'esclaves pourront s'asseoir ensemble à la table de la fraternité.
Je rêve que mes quatre petits enfants vivront un jour dans un pays où on ne les jugera pas à la couleur de leur peau mais à la nature de leur caractère. Je fais aujourd'hui un rêve !
Je rêve que, un jour, même en Alabama où le racisme est vicieux, un jour, les petits garçons et petites filles noirs, les petits garçons et petites filles blancs, pourront tous se prendre par la main comme frères et sœurs. Je fais aujourd'hui un rêve !
Je rêve que, un jour, tout vallon sera relevé, toute montagne et toute colline seront rabaissés, tout éperon deviendra une pleine, tout mamelon une trouée, et la gloire du Seigneur sera révélée à tous les êtres faits de chair tout à la fois.
Telle est mon espérance. »
D’après M.L. King
Ésaïe 40, 3-4 — Matthieu 3, 3 : (Bernard)
« Ouvrez le chemin de l’Éternel, Nivelez dans la steppe Une route pour notre Dieu.
Que toute vallée soit élevée, Que toute montagne et toute colline soient abaissées! Que les reliefs se changent en terrain plat Et les escarpements en vallon! »
6) I just can’t give up
Les mots périmés (Josiane)
Un jour, les enfants apprendront des mots
qu'ils auront du mal à comprendre.
Les enfants de Calcutta demanderont:
- Qu'est-ce que la faim?
Les enfants d'Alabama questionneront:
- Qu’est-ce que la ségrégation raciale?
Les enfants d'Hiroshima s'étonneront:
- Qu'est-ce que la bombe atomique?
Et les enfants des écoles demanderont:
- Qu’est-ce que la guerre?
C'est toi qui leur répondras.
Tu leur diras :
- Ce sont des mots désaffectés, comme les diligences, les galères ou l'esclavage.
Des mots qui ne veulent plus rien dire.
C'est pour cela qu'on les a retirés du dictionnaire.
D’après Jean DEBRUYNE
Ésaïe 65, 19 : (Roland)
Je ferai de Jérusalem mon allégresse Et de mon peuple ma joie; On n’y entendra plus Le bruit des pleurs et le bruit des cris.
7) Jesus is real
Te voilà ma terre (Stan)
Te voilà ma terre!
Ça y est, je t'ai trouvée.
C'est vrai, j’ai longtemps marché, aujourd'hui, je me sens fatigué.
C'est vrai, j’ai longtemps marché, je vais pouvoir enfin me reposer.
Riche des étoiles et des aurores pâles où le vent me faisait frissonner.
Riche des mirages des lointains rivages où le vent me poussait sans arrêt.
Riche des visages de filles sauvages aux cheveux emmêlés.
Riche de ces hommes se battant pour un royaume où l'on vivrait en paix.
Te voilà ma terre!
Ça y est, je t'ai trouvée ma terre de vie, d'espoir et d'amour, ma terre de liberté.
D’après Jean HUMENRY
Ésaïe 65, 17 : (Bernard)
En effet, voici que je vais créer des cieux nouveaux et une terre nouvelle; ainsi le passé ne sera plus rappelé, il ne remontera plus jusqu’au secret du cœur.
8) Oh when the saints
Ensemble (Marie-Odile)
Quelles que soient tes convictions,
ta religion ou la couleur de ta peau,
Seul l'amour, donné et reçu, fait vivre et grandir l'être humain.
Et peut faire de notre monde une fraternité universelle.
Chacun, chacune, surtout le plus démuni,
est unique et digne d’être aimé
Partageons ce que nous avons, refusons toute forme d'injustice et la paix pourra Naître.
Contemplons en chaque personne, même blessée par la vie, sa secrète beauté.
Écoutons le chant des enfants, des oiseaux et celui des étoiles.
N'enfermons jamais l'autre dans son passé:
que notre pardon mutuel révèle qu'un avenir est toujours possible...
(Bernard :) Dans le respect des convictions intimes de chacun, nous invitons celles et ceux qui le souhaitent à se lever pour redire ensemble, chacun dans sa langue, la prière des croyants qui se sentent disciples de Jésus de Nazareth, le Notre Père…
Notre Père qui es aux cieux,
que ton nom soit sanctifié,
que ton règne vienne,
que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour.
pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons
aussi à ceux qui nous ont offensés.
Ne nous soumets pas à la tentation
mais délivre-nous du mal,
car c'est à toi qu'appartiennent
le règne, la puissance et la gloire,
aux siècles des siècles. Amen.
(Roland :)
« Quand nous entendrons résonner les voix de la liberté dans chaque village et chaque hameau, dans chaque État et dans chaque cité, nous pourrons hâter la venue du jour où tous les enfants de Dieu, les Noirs et les Blancs, les juifs et les nations, les catholiques et les protestants, pourront se tenir par la main et chanter les paroles du vieux "spiritual" noir : "Libres enfin ! Libres enfin ! Merci Dieu tout-puissant, nous voilà libres enfin." » (MLK)
9) Oh Happy Day
Voir ici les célébrations 2006-2011
(version pdf ici).
Et ici : 2004 et 2005 (pdf).
14:20 Écrit par rolpoup dans Jazz, Musique, Silence & paroles | Lien permanent | Commentaires (0)