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20 juillet 2008

Jazz à Juan - Célébration oecuménique 2008






FESTIVAL DE JAZZ 2008
CÉLÉBRATION ŒCUMÉNIQUE
20 Juillet 2008



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Bienvenue à tous de la part des communautés catholique et réformée de notre ville pour ce temps de réflexion et de louange conduit par
nicole slack jones & soul sisters.jpg
Nicole SLACK JONES
& the SOUL SISTERS





Souvenez-vous, il y a deux ans, nous commémorions la fin de l’esclavage. Cette année, en clôturant ce Festival de jazz, c’est avec reconnaissance que nous nous souvenons de celui qu’on peut probablement nommer « prophète des temps modernes » :


mlk.jpgMartin LUTHER KING, le célèbre Pasteur de Memphis, assassiné il y a quarante ans pour avoir voulu faire disparaître le racisme. Ses paroles et ses gestes ont dérangé ses contemporains, car il a fait tomber les barrières légales de la discrimination raciale, et il interroge encore la conscience de chacune et chacun d’entre nous dans ses attitudes relationnelles avec ceux qui n’ont pas la même couleur de peau que nous, ou qui sont issus d’un autre univers géographique ou culturel.

Les chants Gospel furent, à l’origine, des chants de libération d’un peuple réduit à la servitude, en quête de reconnaissance et de liberté.

Mais laissons la place aux musiciens !


1. How I got over (Mahalia Jackson)


Intro : de tout temps, et à tous les niveaux, interpersonnels ou inter états, la violence et la guerre ont existé. Beaucoup ont cherché des chemins de paix. Martin Luther King a synthétisé sa pensée la veille de sa mort dans ces quelques lignes rédigées à Memphis en 1968.

M. L. King :
« Il en va maintenant de notre survie. Les hommes depuis des lustres, parlent de guerre et de paix. Désormais, ils ne peuvent plus se contenter d’en parler ; ils n’ont plus le choix entre la violence et la non-violence en ce monde ; c’est la non-violence  ou la non-existence… Voilà où nous en sommes aujourd’hui ; nous devons vivre ensemble comme des frères ou mourir ensemble comme des imbéciles ».

Deux années plus tôt, il invitait ses auditeurs à accepter d’être, en quelque sorte, le David de la Vérité contre le Goliath de l’injustice… ou encore la même année : « si nous voulons mettre un homme nouveau à pied d’œuvre, nous devons commencer par détourner le genre humain de la nuit désolée de la violence ».

Matthieu 5, 9-12 : « Heureux ceux qui font œuvre de paix : ils seront appelés fils de Dieu. Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice : le Royaume des cieux est à eux. Heureux êtes-vous lorsque l’on vous insulte, que l’on vous persécute et que l’on dit faussement contre vous toute sorte de mal à cause de moi.
Soyez dans la joie et l’allégresse, car votre récompense est grande dans les cieux ; c’est ainsi en effet qu’on a persécuté les prophètes qui vous ont précédés. »

2. Take my hand, precious Lord (Mahalia Jackson)


Intro : Est-ce folie, inconscience ou utopie de raisonner ainsi ? Ecoutons la réponse à cette question de Martin Luther King ; c’était à Birmingham en 1967.

M. L. King :
« A propos de certaines prises de position,
la lâcheté demande : ‘Est-ce prudent’ ?
L’opportunisme demande : ‘Est-ce habile’ ?
La vérité demande : ‘Est-ce juste ‘ ?

Toute injustice, où qu’elle soit est une menace pour la justice partout ailleurs ».

Qohéleth 9, 10 : « tout ce que ta main trouve à faire avec ta force, fais-le ; car il n’y a ni activité, ni raison, ni science, ni sagesse dans le séjour des morts où tu vas »

3. Swing low, sweet chariot


Intro : Dans les conflits qui opposent oppresseurs et opprimés, le courage, pour que triomphent les libertés, ne doit pas faiblir. Dès 1957, au Ghana, Martin Luther King avait donné le ton, et à nouveau il revient sur le sujet en 1963, à Birmingham :

M. L. King :
« L’oppresseur n’accorde jamais volontairement la liberté à l’opprimé. Celui-ci doit se battre pour l’obtenir. La liberté n’est jamais spontanément accordée à personne. Les classes privilégiées ne renoncent jamais à leurs privilèges sans opposer une forte résistance.

Mes amis, je dois vous dire que nous n’avons jamais remporté une victoire concernant les droits civiques fondamentaux sans exercer une pression déterminée, légale et non-violente. C’est vraiment regrettable, mais c’est un fait historique…. La liberté doit être exigée par les opprimés ».

Galates 5, 1 :« C’est pour que nous soyons vraiment libres que Christ nous a libérés. Tenez donc ferme et ne vous laissez pas remettre sous le joug de l’esclavage. »

4. Lift every voice and sing (Black national anthem)


Intro : Ces combats pour la liberté sont-ils toujours menés de façon exemplaire ? N’y a-t-il jamais, comme on dit, des « bavures » ? Martin Luther KING était conscient que tout n’allait pas toujours sans erreurs tactiques ou faiblesses humaines… Ecoutons-le encore dans un extrait d’un discours de 1962 :

M. L. King :
« Certes, il y a des faiblesses dans nos mouvements et chacun de nous, en tant que participant, porte sa part de responsabilité. Il n’existe aucune théorie capable d’assurer que l’on puisse gagner un combat juste pour la liberté en appuyant simplement sur un bouton.

Ce sont des êtres humains, avec tous leurs défauts et qualités, qui constituent les rouages d’un mouvement de libération sociale. Ces êtres humains doivent faire des erreurs pour en tirer les leçons… et commettre encore des erreurs pour progresser. Ils doivent goûter à la défaite comme à la victoire et découvrir comment continuer à vivre après l’une ou l’autre ».

Luc 17, 10 : « vous aussi, quand vous avez fait tout ce qui vous était ordonné, dites : Nous sommes des serviteurs quelconques. Nous avons fait seulement ce que nous devions faire. »

5. Wade in the water


Intro : Jusqu’où cet engagement va-t-il mener ? Martin Luther KING est-il conscient qu’il peut y laisser sa peau ?

M. L. King :
« Si un jour, vous découvrez mon cadavre étendu quelque part, je ne veux pas qu’en signe de représailles vous commettiez un seul acte de violence. Je vous adjure de continuer à protester avec la même dignité et la même discipline que jusqu’ici.

Si je m’étais constamment soucié de la mort, je n’aurais pas pu agir. Au bout d’un certain temps, quand votre vie est plus ou moins constamment menacée, vous finirez par accepter avec philosophie l’idée de la mort ».

1 Corinthiens 15 : 36-38, 42-43 & 54 :
« Toi, ce que tu sèmes ne prend vie qu’à condition de mourir.
Et ce que tu sèmes n’est pas la plante qui doit naître, mais un grain nu, de blé ou d’autre chose.
Puis Dieu lui donne corps, comme il le veut et à chaque semence de façon particulière.
[…]
Ainsi en est-il de la résurrection des morts.
Semé méprisable, on ressuscite glorieux.
Semé plein de faiblesse, on ressuscite plein de force.
[…]
Alors se réalisera la parole de l’Ecriture: La mort a été engloutie dans la victoire. »

6. Amazing grace


Intro : C’est, nous dit Martin Luther King, le Sermon sur la Montagne, et non pas une doctrine philosophique, qui a donné initialement aux Noirs de Montgomery l’idée de se lancer dans une revendication sociale pleine de dignité :

M. L. King :
« We shall over come…
Nous vaincrons, nous vaincrons.
Nous n’avons pas peur :
Dieu est à nos côtés aujourd’hui… »

7. We shall over come


Intro : Puissions-nous repartir, au terme de cette soirée, avec au cœur le rêve de Martin Luther King d’une société qui, grâce aux efforts de chacun, deviendra de plus en plus juste, et la force de conviction qui fut la sienne pour construire un monde meilleur.
Est-il pensable d’en arriver là sans le secours de la prière, source de toute énergie ? Que celles et ceux qui le peuvent se lèvent pour que monte vers le ciel la prière qui rassemble tous les chrétiens :

« Notre Père… »

Merci à vous qui nous avez rejoints ce soir pour cette fête du Gospel, mais aussi pour ce partage de nos convictions. Merci aux chanteurs et musiciens et à l’année prochaine.
Vous trouverez sur les tables près de la sortie des Bibles qui vous sont offertes, et certainement aussi des CD de ces chants Gospel que les musiciens vous vendront. Bon retour à tous !

Mais une dernière fois, place à la musique…

8. I feel like praising him


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23:22 Écrit par rolpoup dans Jazz, Musique, Silence & paroles | Lien permanent | Commentaires (2)

22 juillet 2007

Jazz à Juan - Célébration oecuménique 2007






FESTIVAL DE JAZZ 2007
CÉLÉBRATION ŒCUMÉNIQUE
22 Juillet 2007






Bienvenue à tous de la part des communautés catholique et réformée de notre ville. À travers un moment de louange conduit par CRAIG ADAMS & The Voices of New Orleans.





Clôturant ainsi avec eux le festival de jazz, c’est avec reconnaissance que nous nous tournons vers Dieu, ensemble, pour ce temps de louange.
Après notre commémoration de la fin de l’esclavage l’an dernier, notre temps de célébration de cette année aura pour thème, comme enchaînement naturel :

« Naître à la liberté ».
(Bienvenue en italien, anglais et allemand).



Voices of New Orleans :

Walking the light


(
Bernard :)
Toute naissance est une épreuve ; elle suppose le passage d’une condition de vie à une autre, parfois un saut dans l’inconnu. Cela peut-il aller sans douleur ?

(Marie-Odile :)
Un cri

D’abord la naissance est un cri.
C’est ainsi que chaque nouveau-né
manifeste qu’il existe.
Ce cri est une gigantesque bataille,
un assaut furieux
dont la naissance est l’enjeu,
lutte au corps à corps, combat de vie et de mort.
Pour échapper à l’asphyxie,
le nouveau-né doit inventer ses poumons.

Il descend jusque dans la tombe
pour arracher ce souffle créateur.
Ce cri est une victoire,
c’est le cri de la liberté !

(Roland :)
En vérité, en vérité, je te le dis: à moins de naître de nouveau, nul ne peut voir le Royaume de Dieu. […]
Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l’Esprit est esprit.
Ne t’étonne pas si je t’ai dit: Il vous faut naître d’en haut.
Le vent souffle où il veut, et tu entends sa voix, mais tu ne sais ni d’où il vient ni où il va. Ainsi en est-il de quiconque est né de l’Esprit.
Jean 3, 3 & 6-8

Voices of New Orleans :

The lord is blessing me
(voir la vidéo ci-dessus)

(
Bernard :)
Si j’accepte de naître ou renaître, c’est que j’espère en un à venir meilleur ; Se libérer de tout ce qui enchaîne les germes d’à venir, est la condition de toute naissance nouvelle.

(Lise-laure :)
Comme un papillon

Chaque fois que j’essaie
de me libérer de mes ombres
pour me laisser envahir par ta lumière,
c’est Ta Résurrection qui m’envahit.
Une folle espérance alors me donne envie de vivre,
me met « en vie » de vivre,
et bouscule l’ombre des tombes…
Parce qu’en toi, un jour, libéré de ma gangue,
je m’éveillerai « papillon ».

Chaque fois que j’accepte,
au lieu de les subir,
les petits renoncements quotidiens,
mes petites morts quotidiennes…

Chaque fois que je m’efforce
de transformer ma mauvaise humeur en sourire,
c’est la Résurrection qui entre dans ma vie.
Alors, comme un papillon,
je meurs et je deviens…
André-Marie

(Roland :)
Voici donc l’alliance que je conclurai avec [eux] : je déposerai mes enseignements au fond d’eux-mêmes, les inscrivant dans leur être; je deviendrai Dieu pour eux, et eux, ils deviendront un peuple pour moi.
Jérémie 31, 33

Voices of New Orleans :

Soon it will be done

(
Bernard :)
Sans affirmer que tout est clair ou sombre, force est de reconnaître qu’il faut se libérer du vieil homme qui se sclérose, pour percer la chrysalide et s’ouvrir parfois dans une profonde déchirure aux lendemains qu’on a tant espérés…

(Philippe :)
Déchirure

La naissance est une séparation,
un arrachement,
une mort.
Pour créer, Dieu sépare
la lumière et les ténèbres,
l’eau et le sec,
le ciel et la terre.
Créer, c’est choisir,
et choisir, c’est séparer,
c’est arracher.
Pour que naisse
ce qui n’est pas encore,
Ii faut que meure ce qui est…
La vocation de l’homme
Est précisément cet arrachement.
Le nouveau-né
doit s’arracher
au ventre maternel,
s’arracher au nid,
se distinguer de sa mère,
se distinguer du monde qui l’entoure.
L’Homme ne devient homme
qu’arraché au non-sens,
à l’absurde.
L’homme n’existe que comme distinct,
comme différent,
comme personne.
La naissance n’est possible
que dans une distance…
La liberté est une déchirure.
Jean DEBRUYNE

(Roland :)
Nous le savons : la création tout entière gémit maintenant encore dans les douleurs de l’enfantement. […]
Elle aussi sera libérée de l’esclavage de la corruption, pour avoir part à la liberté et à la gloire des enfants de Dieu.
Romains 8, 22 & 21

Voices of New Orleans :

Glory Glory Hallelujah

(
Bernard :)
S’ouvrir à la vérité : mais qu’est-ce que la vérité ? Au-delà des formules ou des lois, pour un croyant la vérité ne serait-elle autre qu’un Autre qu’on a cru reconnaître comme Maître et phare dans nos vies ?


(Doris et Jean-Gabriel :)
La Vérité

La vérité n’est pas un dépôt,
La vérité n’est pas un héritage,
Ce n’est pas un musée,
Ce n’est pas une conserverie,
Ce n’est pas un coffre-fort,
Ce n’est pas une valeur,
Ce n’est pas obligatoire,
Ce n’est pas une certitude,
Ce n’est pas un enseignement,
Ce n’est pas un catalogue,
Ce n’est pas un argument,
Ce n’est pas une propriété,
Ce n’est pas une mémoire,
Ce n’est pas une idée.

La vérité n’est pas légale :
C’est une naissance !

Il faut naître à la vérité !
Jean DEBRUYNE

(Roland :)
Je vous donnerai un cœur nouveau, je mettrai en vous un esprit nouveau. J’enlèverai votre cœur insensible et je le remplacerai par un cœur réceptif.
Je mettrai en vous mon Esprit […].

Ézéchiel 36, 26-27a

Voices of New Orleans :

Total praise

(
Bernard :)
Naître au bonheur : la joie naïve et spontanée de l’enfant, celle du regard qui sait s’émerveiller, se sentir pardonné de ses fautes ou erreurs… Tel est le message de l’Evangile !

(Josiane :)
Toutes choses en Christ…

Donne-moi, Seigneur, aujourd’hui de nouveaux cieux et une nouvelle terre.

Donne-moi l’émerveillement de l’enfant qui ouvre son premier regard sur le monde,
la joie de l’enfant qui découvre ta splendeur en chaque chose ;
en chaque être rencontré, un reflet de ta gloire.

Donne-moi la joie de celui dont les pas sont nouveaux.

Donne-moi le bonheur de celui dont la vie est chaque jour neuve et innocente et espérante, chaque jour pardonnée.

Donne-moi de reconnaître toutes choses en Christ, arbres et champs, demeures et travaux, bêtes et gens, d’être reconnaissant, ô mon Dieu !
Michel Bouttier

(Roland :)
Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées; voici : toutes choses sont devenues nouvelles.
Et tout cela vient de Dieu, qui nous a réconciliés avec lui par Christ, […]
Car Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même, sans tenir compte aux hommes de leurs fautes […].
2 Corinthiens 5, 17-19

Voices of New Orleans :

Trouble in my way

(
Bernard :)
Naître à la vérité, c’est marcher ensemble vers un à venir qu’on espère meilleur et fraternel…

(Christine et Philippe :)
Se mettre en route

Naître, c’est quitter l’immobilisme qui nous fige,
C’est entrer en mouvement
et mobiliser toutes ses énergies,
celles du corps et celles du cœur,
pour tendre vers un même but.
Naître,
c’est créer l’harmonie
entre les yeux et le regard,
entre l’oreille et le son,
entre les lèvres et la parole.
C’est passer de la nuit à la lumière.
Naître,
c’est choisir une direction,
et c’est partir ensemble afin de vivre,
de vivre de retrouvailles,
de vivre la rencontre.
Naître,
c’est ne plus être seul,
car c’est tout un peuple qui se met en mouvement,
et c’est tout un peuple qui se met en marche,
c’est tout un peuple qui est en espérance,
en attente d’une promesse inouïe.
Naître,
c’est notre affaire,
il y va de notre vie, de notre avenir.
Oui, naître, c’est vraiment l’histoire d’un peuple.
Robert Riber

(
Bernard :)

Au terme de cette réflexion et célébration, nous vous invitons, chacun selon sa langue et selon ses convictions à dire ensemble la prière des chrétiens : le Notre Père ; et pour cela nous invitons ceux qui peuvent le dire ensemble à se lever :

Notre Père qui es aux cieux,
que ton nom soit sanctifié,
que ton règne vienne,
que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour ;
pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons
aussi à ceux qui nous ont offensés.
Et ne nous soumets pas à la tentation
mais délivre-nous du mal,
car c'est à toi qu'appartiennent le règne, la puissance et la gloire,
aux siècles des siècles. Amen.

Voices of New Orleans :

Amen

Happy Day

(
Bernard :) Merci à toutes et à tous : aux responsables du Festival de jazz qui nous ont fait l’honneur de clôturer ces quelques jours de fête, aux chanteurs et musiciens qui ont porté notre prière, aux techniciens sans lesquels il n’y aurait pas de parole audible ! Vous trouverez à votre disposition gracieusement des Nouveaux Testaments sur les tables à la sortie.





22:55 Écrit par rolpoup dans Jazz, Musique, Silence & paroles | Lien permanent | Commentaires (0)

16 juillet 2006

Jazz à Juan - Célébration œcuménique 2006





FESTIVAL DE JAZZ 2006

CÉLÉBRATION ŒCUMÉNIQUE
16 Juillet 2006










(Stanislas :) Bienvenue à tous de la part des communautés catholique et réformée de notre ville. À travers un moment de louange conduit par les chœurs  «LADIES OF ALABAMA», nous avons voulu placer notre célébration de cette année sous le signe de ce que, pour la première fois en 2006, notre pays, la France, a voulu célébrer et fixer une date de commémoration de la fin de l’esclavage. Voilà qui devait nous retenir pour une célébration gospel.

(Bienvenue en italien, anglais [Jack] et allemand [Marie-José]).

(Roland :)
« Il y a un siècle de cela, l’esclavage était aboli. Cette proclamation historique faisait, comme un grand phare, briller la lumière de l'espérance aux yeux de millions d'esclaves noirs marqués au feu d'une brûlante injustice. Ce fut comme l'aube joyeuse qui mettrait fin à la longue nuit de leur captivité. Mais cent ans ont passé… » Et où en est-on ? Tel était le début du fameux discours de Martin Luther King « Je fais un rêve ».

(Bernard :)
Depuis, près d’un nouveau demi-siècle est passé, mais où en est-on au fond ? Est-ce que l’interpellation d’alors à son pays n’est pas actuelle pour tous nos pays, quand ne cessent de se creuser les abîmes qui divisent notre monde, et qui plongent les uns, toujours plus nombreux, dans la plus affreuse misère, face à des îlots d'une richesse toujours plus arrogante ?

(Roland :)
Notre pays a enfin donné un jour de commémoration pour les jours sombres dont Martin Luther King célébrait le centenaire de la fin dans son pays. Et chez nous, on le sait, aujourd’hui, la décision de cette commémoration ne s’est pas faite sans difficultés. N’a-t-on pas parlé de concurrence des mémoires — comme si le souvenir des souffrances devait se concurrencer ?

(Bernard :)
Il y a du chemin à faire, encore, pour voir se réaliser le rêve de Martin Luther King, qui fut aussi celui des prophètes bibliques. Car dans la douleur, loin de se concurrencer les victimes se sont portées comme en écho. Les esclaves modernes ont puisé chez les prophètes bibliques les thèmes de leur espérance. Ils y ont relu leurs chants de délivrance. Voilà le gospel. Voilà autant de voies de libération, voilà autant de voix de la liberté auxquelles nous voulons joindre les nôtres ce matin pour contribuer, par notre louange, à bâtir encore l’espérance contre tout ce qui divise, tout ce qui assombrit notre monde.


1) Glory glory Hallelujah !



Révolution (François)

Je rêve parfois d’une révolution Que ne conduirait pas la marche des militaires Qui n'apparaîtrait pas au bout de leurs canons
Ni morts, ni victimes, ni otages, ni guerre

Elle aurait pour toute arme la violence de l'amour
Et nos seules mains nues, tendues et solidaires
On irait sur les places, les rues, les carrefours
Redonner de l'espoir à ceux qui désespèrent

On s'attaquerait encore aux causes du racisme.
On lutterait pied à pied contre toute injustice,
La misère, le rejet, la haine, l'humiliation.

Ce serait sans doute le plus beau chant de victoire.


Éz 37, 1-3 & 13-14 : (Roland)
« L’Esprit du Seigneur me saisit; son Esprit m’emmena et me déposa dans une large vallée couverte d’ossements.
Le Seigneur me fit circuler tout autour d’eux, dans cette vallée: ils étaient très nombreux et complètement desséchés.
Alors le Seigneur me demanda: "Toi, l’homme, dis-moi, ces ossements peuvent-ils reprendre vie?"
[…] Vous serez convaincus que je suis le Seigneur quand j’ouvrirai vos tombes et vous en ferai remonter,
quand je vous ferai reprendre vie par mon Esprit. »


2) Dry Bones




Si (Christine)


Si tu peux voir détruit l'ouvrage de ta vie
Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir,
Ou perdre d'un seul coup le gain de cent parties
Sans un geste et sans un soupir;

Si tu peux supporter d'entendre tes paroles
Travesties par des gueux pour exciter des sots,
Et d'entendre mentir sur toi leurs bouches folles
Sans mentir toi-même d'un seul mot;

Si tu sais être bon, si tu sais être sage
Sans être moral ni pédant;
Si tu peux rencontrer Triomphe après Défaite
Et recevoir ces deux menteurs d'un même front,
Si tu peux conserver ton courage et ta tête
Quand tous les autres les perdront,
Alors
Tu seras un homme, mon fils.

D’après Rudyard Kipling



Daniel 7, 13-14 : (Bernard)
« Je regardais pendant mes visions nocturnes, Et voici que sur les nuées du ciel Arriva comme un fils d’homme; Il s’avança vers l’Ancien des jours, Et on le fit approcher de lui.
On lui donna la domination, l’honneur et la royauté ».



3) Spiritual Fight



Notre peur la plus profonde (Christiane)

Notre peur la plus profonde
C'est notre propre lumière

Nous posons la question :
Qui suis-je, moi, pour être brillant,
radieux talentueux et merveilleux ?
En fait, qui est-tu pour ne pas l'être ?
tu es un enfant de Dieu.
te restreindre, vivre petit
ne rend pas service au monde.

Nous sommes nés pour rendre manifeste
la gloire de Dieu qui est en nous.

au fur et à mesure que nous laissons briller notre propre lumière,
nous donnons inconsciemment aux autres
la permission de faire de même.
En nous libérant de notre propre peur,
notre puissance libère automatiquement les autres.


D’après des paroles de Nelson Mandela


4) Amazing grâce



La fin de la nuit (Philippe)

Un maître demandait un jour à ses élèves
comment on pouvait distinguer
l'instant précis de la fin de la nuit,
de celui du lever du jour.

- Je pense, dit l'un, que c'est le moment
où on peut faire la différence entre un chien et un chat!
- Non, répondit le maître.

- Celui, alors,
où on peut faire la différence entre un sapin et un bouleau!
- Non, dit à nouveau le maître.

- Mais quand? Dites-nous, maître!

Le maître dit alors:
- C'est l'instant où en regardant un visage,
vous pouvez reconnaître votre frère.

(Inspiré d’un conte juif)


Apocalypse 22:5 : (Roland)
« Il n’y aura plus de nuit, nul n’aura besoin de la lumière du flambeau ni de la lumière du soleil, car le Seigneur Dieu répandra sur eux sa lumière »


5) Use me Lord



Salvan :
« Je vous le dis ici et maintenant, mes amis : même si nous devons affronter des difficultés aujourd'hui et demain, je fais pourtant un rêve. Je rêve que, un jour, nous nous lèverons et vivrons pleinement la véritable réalité de ces vérités que "Nous tenons […] pour évidentes par elles-mêmes : que tous les hommes sont créés égaux." 
Je rêve que, un jour, sur les rouges collines de Géorgie, les fils des anciens esclaves et les fils des anciens propriétaires d'esclaves pourront s'asseoir ensemble à la table de la fraternité. 
Je rêve que mes quatre petits enfants vivront un jour dans un pays où on ne les jugera pas à la couleur de leur peau mais à la nature de leur caractère. Je fais aujourd'hui un rêve ! 
Je rêve que, un jour, même en Alabama où le racisme est vicieux, un jour, les petits garçons et petites filles noirs, les petits garçons et petites filles blancs, pourront tous se prendre par la main comme frères et sœurs. Je fais aujourd'hui un rêve ! 
Je rêve que, un jour, tout vallon sera relevé, toute montagne et toute colline seront rabaissés, tout éperon deviendra une pleine, tout mamelon une trouée, et la gloire du Seigneur sera révélée à tous les êtres faits de chair tout à la fois. 
Telle est mon espérance. »

D’après M.L. King


Ésaïe 40, 3-4 — Matthieu 3, 3 : (Bernard)
« Ouvrez le chemin de l’Éternel, Nivelez dans la steppe Une route pour notre Dieu.
Que toute vallée soit élevée, Que toute montagne et toute colline soient abaissées! Que les reliefs se changent en terrain plat Et les escarpements en vallon! »


6) I just can’t give up



Les mots périmés (Josiane)

Un jour, les enfants apprendront des mots
qu'ils auront du mal à comprendre.
Les enfants de Calcutta demanderont:
- Qu'est-ce que la faim?
Les enfants d'Alabama questionneront:
- Qu’est-ce que la ségrégation raciale?
Les enfants d'Hiroshima s'étonneront:
- Qu'est-ce que la bombe atomique?
Et les enfants des écoles demanderont:
- Qu’est-ce que la guerre?

C'est toi qui leur répondras.
Tu leur diras :
- Ce sont des mots désaffectés, comme les diligences, les galères ou l'esclavage.
Des mots qui ne veulent plus rien dire.
C'est pour cela qu'on les a retirés du dictionnaire.

D’après Jean DEBRUYNE


Ésaïe 65, 19 : (Roland)
Je ferai de Jérusalem mon allégresse Et de mon peuple ma joie; On n’y entendra plus Le bruit des pleurs et le bruit des cris.



7) Jesus is real



Te voilà ma terre (Stan)

Te voilà ma terre!
Ça y est, je t'ai trouvée.
C'est vrai, j’ai longtemps marché, aujourd'hui, je me sens fatigué.
C'est vrai, j’ai longtemps marché, je vais pouvoir enfin me reposer.

Riche des étoiles et des aurores pâles où le vent me faisait frissonner.

Riche des mirages des lointains rivages où le vent me poussait sans arrêt.

Riche des visages de filles sauvages aux cheveux emmêlés.

Riche de ces hommes se battant pour un royaume où l'on vivrait en paix.

Te voilà ma terre!
Ça y est, je t'ai trouvée ma terre de vie, d'espoir et d'amour, ma terre de liberté.

D’après Jean HUMENRY


Ésaïe 65, 17 : (Bernard)
En effet, voici que je vais créer des cieux nouveaux et une terre nouvelle; ainsi le passé ne sera plus rappelé, il ne remontera plus jusqu’au secret du cœur
.


8) Oh when the saints



Ensemble (Marie-Odile)

Quelles que soient tes convictions,
ta religion ou la
couleur de ta peau,

Seul l'amour, donné et reçu, fait vivre et grandir
l'être humain.
Et peut faire de notre monde une fraternité universelle.
Chacun, chacune, surtout le plus démuni,
est unique et digne d’être aimé

Partageons ce que nous avons, refusons toute forme d'injustice et la paix pourra Naître.
Contemplons en chaque personne, même blessée par la vie, sa secrète beauté.
Écoutons le chant des enfants, des oiseaux et celui des étoiles.
N'enfermons jamais l'autre dans son passé:
que notre pardon mutuel révèle qu'un avenir est toujours possible...


(Bernard :) Dans le respect des convictions intimes de chacun, nous invitons celles et ceux qui le souhaitent à se lever pour redire ensemble, chacun dans sa langue, la prière des croyants qui se sentent disciples de Jésus de Nazareth,  le Notre Père

Notre Père qui es aux cieux,
que ton nom soit sanctifié,
que ton règne vienne,
que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.

Donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour.
pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons
aussi à ceux qui nous ont offensés.
Ne nous soumets pas à la tentation
mais délivre-nous du mal,
car c'est à toi qu'appartiennent
le règne, la puissance et la gloire,
aux siècles des siècles. Amen.



(R
oland :)
« Quand nous entendrons résonner les voix de la liberté dans chaque village et chaque hameau, dans chaque État et dans chaque cité, nous pourrons hâter la venue du jour où tous les enfants de Dieu, les Noirs et les Blancs, les juifs et les nations, les catholiques et les protestants, pourront se tenir par la main et chanter les paroles du vieux "spiritual" noir : "Libres enfin ! Libres enfin ! Merci Dieu tout-puissant, nous voilà libres enfin." » (MLK)


9) Oh Happy Day



Voir ici les célébrations 2006-2011
(version pdf ici).
Et ici : 2004  et 2005 (pdf).

 

 

 


14:20 Écrit par rolpoup dans Jazz, Musique, Silence & paroles | Lien permanent | Commentaires (0)