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21 juin 2012
"Flagror non consumor"
« Flagror non consumor » (Exode 3, 2), un verset des Écritures, resté comme une devise du protestantisme français et qui a accompagné l’Église réformée de France. « Je brûle mais ne me consume pas ».
« Moïse faisait paître le troupeau de son beau-père Jéthro, prêtre de Madiân. Il mena le troupeau au-delà du désert et parvint à la montagne de Dieu, à l'Horeb. L'ange du SEIGNEUR lui apparut dans une flamme de feu, du milieu du buisson. Il regarda : le buisson était en feu et le buisson n'était pas dévoré. » (Exode 3, 1-2)
Notre Église cesse d’exister sous ce nom — Église réformée de France —, la devise « je brûle mais ne me consume pas » demeure bien sûr, comme demeure gravé pour tous les temps le texte dont elle ressort.
Notre Église s’efface sous ce nom d’Église réformée de France pour devenir l’Église protestante unie de France qu’elle forme désormais avec l’ex-Église évangélique luthérienne de France. Cela a été voté au synode national de Belfort lors du week-end de l'Ascension 2012.
Cela sera définitivement scellé au synode national commun de Lyon en 2013, dans un an.
Notre Église locale d’Antibes-Cagnes et Vence aussi cesse d’exister pour devenir l’Église protestante d’Antibes-Cagnes d’un côté, tandis que naît une Église de Grasse et Vence. Ce tournant-ci — l’Église qui m’a appelé cessant d’exister comme telle fin juin 2012 — a occasionné mon départ pour cette même date, ce qui en outre correspond pour moi à un temps normal dans une paroisse : neuf ans.
Il est des moments tournants, des temps marqués, à percevoir et à accepter. Un temps pour chaque chose. Des temps marqués qui ne laissent aucun doute sur les choix à faire.
Ainsi le temps est venu pour ma famille et moi de poursuivre notre route au-delà de notre passage — ces neuf ans — à Antibes Cagnes et Vence.
Cela laisse derrière nous le souvenir d’une période riche, chargée de bénédictions. Merci à toutes et à tous…
Tandis que déjà un autre temps s’ouvre devant nous tous, sous le regard de Celui qui nous envoie…
Pour ma famille et moi à Poitiers.
Ici, à Antibes, Cagnes et Vence, un nouveau projet se mettra en place, qui je l’espère gardera le cœur de ce qui a caractérisé le cahier des charges pour lequel l’Église d’Antibes-Cagnes et Vence m’a appelé, qui m’a retenu et que je me suis efforcé de remplir, avec joie : vivre et développer des relations ouvertes avec les autres Églises et communautés de la ville, et sur la vie de la Cité en général.
Comme son Seigneur, en effet, l’Église est pour — pas pour elle-même mais pour celui qui l’envoie, et donc pour celles et ceux vers qui il l’envoie, de toutes nations, de toute compréhension — toujours insuffisante — du Nom qui n’appartient à personne, Celui que nul n’a jamais vu, dit l’Évangile de Jean en écho au Décalogue.
En lien avec les autres chrétiens, des autres Églises, et communautés et en premier lieu la communauté juive, héritière privilégiée et témoin de la révélation biblique qui fonde l’envoi de ses disciples par Jésus. Et ensemble, en articulation, vers la Cité des hommes…
RP
09:19 Écrit par rolpoup | Lien permanent | Commentaires (0)
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