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27 novembre 2006

À l'approche de Noël

 

 

 

 

 

Noël : de l’éternité à la crèche

 

 

 

 

 



 

Dieu est très proche de nous, nous sommes loin de lui. Alors il s’est approché de nous : c’est Noël.


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Un chrétien anglican du XXe siècle, C.S. Lewis, l’auteur de Narnia, a écrit un essai qui s'appelle « Le Mythe devenu Fait ».

À Noël, le mythe devient réalité. Qu’est qu’un mythe ? — C’est une histoire imaginaire qui porte des vérités. Le mythe de Noël le plus connu est celui du Père Noël. Qu’est-ce qu’il dit ce mythe ? — Qu’il est possible de donner secrètement et gratuitement, par amour.

Nous avons entendu il y a un mois, un autre mythe, intitulé « le Mythe de la Caverne », écrit par Platon : un homme venu de la lumière descendait dans la nuit d’une caverne pour y porter la lumière aux hommes dans la nuit.

Ce mythe est devenu réalité à Noël : « Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne meure pas, mais qu’il ait la vie éternelle » (Jean 3, 16). C’est le grand cadeau de Noël. Dans la nuit de notre hiver — pensez à l’hiver perpétuel du mythe de Narnia — descend celui qui est la lumière du monde.

Un chrétien célèbre qui vivait aux IV-Ve siècles, connaissait bien les livres de Platon. Ce chrétien s’appelait Augustin, plus connu comme saint Augustin.

Voici ce qu’écrit Augustin — Confessions, livre VII, ch. 9 — :
« Dans plusieurs livres platoniciens, j’ai lu, non en propres termes, […] "qu’au commencement était la Parole ; que la Parole était en Dieu, et que la Parole était Dieu; qu’elle était au commencement en Dieu, que tout a été fait par elle et rien sans elle : que ce qui a été fait a vie en elle ; que la vie est la lumière, des hommes, que cette lumière luit dans les ténèbres, et que les ténèbres ne l’ont point comprise." Et que l’âme de l’homme, "tout en rendant témoignage de la lumière, n’est pas elle-même la lumière, mais que la Parole de Dieu, Dieu lui-même, est la vraie lumière qui éclaire tout homme venant en ce monde ;" et "qu’elle était dans le monde, et que le monde a été fait par elle, et que le monde ne l’a point connue. Mais qu’elle soit venu chez elle, que les siens ne l’aient pas reçue, et qu’à ceux qui l’ont reçue elle ait donné le pouvoir d’être faits enfants de Dieu, à ceux-là qui croient en son nom ;" c’est ce que je n’ai pas lu dans ces livres. J’y ai lu encore : "Que la Parole-Dieu est née non de la chair, ni du sang, ni de la volonté de l’homme, ni de la volonté de la chair ; qu’elle est née de Dieu." Mais "que la Parole se soit faite chair, et qu’elle ait habité parmi nous (Jean, I, 1-14)," c’est ce que je n’y ai pas lu. »

À présent, en Jésus, à Noël, le mythe est devenu fait.

Le même Augustin pourra alors dire : « Deus intimior intimo meo » — ce qui veut dire : Dieu est plus proche de moi que je ne suis proche de moi-même.

Dieu est très proche de nous, nous sommes loin de lui. Alors il s’est approché de nous : c’est Noël.



 

R.P., KT, Antibes, 25.11.06





08:35 Écrit par rolpoup dans Pause caté | Lien permanent | Commentaires (0)

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