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19 juillet 2009

Jazz à Juan - Célébration oecuménique 2009

 

 

 

FESTIVAL DE JAZZ 2009
CÉLÉBRATION ŒCUMÉNIQUE
19 Juillet 2009

 

 

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Bienvenue à vous tous, antibois, juanais, ou venus de plus loin, à l’occasion de cette 12ème célébration œcuménique du Festival de Jazz de Juan les Pins. Nous voudrions ce soir, avec l’aide des chants gospel du Groupe Gospel de Tonya BAKER vous inviter à réfléchir aux grands moments de la vie des hommes, de la naissance à la mort au regard de la proposition de l’Evangile. A chaque moment, une petite phrase biblique que nous essaierons de traduire en langage contemporain.

 

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Attendre une nouvelle naissance, choisir pour lui un nom, c’est reconnaître la personne en devenir. Qui sera-t-il ? Comment l’accueillerons-nous ? Mais place au chant !

 



Our God is an awesome God

 

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Un ange du Seigneur apparut à Zacharie.
Quand Zacharie le vit, il fut troublé et saisi de crainte. Mais l'ange lui dit : « N'aie pas peur, Zacharie, car Dieu a entendu ta prière : Élisabeth, ta femme, te donnera un fils que tu nommeras Jean. »
Le moment arriva où Élisabeth devait accoucher et elle mit au monde un fils. Le huitième jour après la naissance, ils vinrent pour circoncire l'enfant ; ils voulaient lui donner le nom de son père, Zacharie. Mais sa mère déclara : « Non, il s'appellera Jean. » Zacharie se fit apporter une tablette à écrire et il y inscrivit ces mots : « Jean est bien son nom. » (Évangile selon Luc — ch. 1 v. 11-13 et 57-63)

 


Les bonnes fées autour du berceau :

On te donne l’air léger,
un bon soleil bien rouge,
le ciel et les cieux, des étoiles,
l’eau pour te désaltérer.
On te donne tout.
On te donne la mer bleue
Qui danse devant ta porte
Avec le vent,
La neige, la brume et le feu.
On te donne tout.
On te donne les oiseaux,
la terre, les fougères,
les champignons et les arbres,
les ruisseaux glissés dans les roseaux,
les champs de coquelicots.
On te donne tout.
Mais qu’en feras-tu, mon fils ?



This is the Lord of mine

 

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L’enfant grandit ; il devient temps pour lui de choisir sa demeure, de se poser, de construire sa vie.



Jean se trouvait de nouveau au même endroit avec deux de ses disciples.
Fixant son regard sur Jésus qui marchait, il dit : « Voici l'agneau de Dieu. » Les deux disciples, l'entendant parler ainsi, suivirent Jésus. Jésus se retourna et, voyant qu'ils s'étaient mis à le suivre, il leur dit : « Que cherchez-vous ? » Ils répondirent : « Rabbi — ce qui signifie Maître —, où demeures-tu ? » Il leur dit : « Venez et vous verrez. » Ils allèrent donc, ils virent où il demeurait. (Évangile selon Jean — ch. 1, v. 35- 39)

 


Si tu me demandes où j’habite
C’est que tu cherches qui je suis.
Ma maison n’est pas que de pierres, de briques, de planches ou de béton.
Mais maison est mon visage.
Elle porte sur ses murs ce que je porte en moi.
Elle a le goût, des goûts qui sont en moi.
Elle aime mes odeurs, elle cultive mes fleurs,
Elle est à mes pas et à mes gestes, elle est à ma taille.
J’y suis chez moi. C’est mon intérieur.

Si tu habites, c’est que tu existes.
Si je sais où tu habites, c’est que tu existes pour moi…

Habiter, c’est laisser sa trace,
C’est marquer de son empreinte.
C’est donner aux choses un sens de l’homme.
Habiter, c’est être de quelque part,
Etre d’un lieu, d’une terre et d’un temps.
Habiter, c’est prendre racine.
C’est devenir accessible à l’autre.
C’est se connaître des voisins.
C’est rendre la relation possible.



Hail Jesus you're my King


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Mais dans une vie d’adulte, il y a des choix à faire, des voies à refuser, des appels à entendre, des départs à accepter.



Le Seigneur dit à Abram : « Quitte ton pays, ta parenté et la maison de ton père et va dans le pays que je te montrerai.
Je ferai naître de toi une grande nation ; je te bénirai et je rendrai ton nom célèbre. Tu seras une bénédiction pour les autres. (Livre des origines — Genèse ch. 12, v. 1-2)

 


PARTIR

Si je vais partir, c’est que je suis déjà parti.

Dès l’instant où j’ai pu m’arracher à moi-même
cette décision de partir, mon départ a déjà eu lieu.

Le plus dur n’est pas de partir, mais de le vouloir !

Toutes les raisons sont toujours bonnes pour ne pas partir :
le cœur a ses habitudes, l’âme ses tranquillités, le corps ses fatigues,
les yeux leur horizon et le visage son cercle.
Il n’existe donc pas de départ sans séparation.

Le départ est donc toujours un acte créateur.
Il rend possible, il ouvre un nouvel espace.
Accepter de partir, c’est accepter qu’il existe un avenir,
c’est reconnaître que tout n’a pas été dit.
C’est affirmer que notre monde n’est pas notre prison
et que notre temps n’est pas sans issue.

Partir, c’est toujours aller au bout de soi-même
pour en reculer les frontières.



I will bless thee oh Lord

 

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Sur ma route, qui vais-je croiser ? Chaque jour l’occasion possible d’élargir mon cercle de connaissances, voire d’amis possibles en évitant le repli sur soi-même et changer la vie.

 

Survint un homme du nom de Zachée ; c’était un chef des collecteurs d’impôts et il était riche. Il cherchait à voir qui était Jésus, et il ne pouvait pas y parvenir à cause de la foule, car il était de petite taille. Il courut en avant et monta sur un sycomore afin de voir Jésus qui allait passer par là. Quand Jésus arriva à cet endroit, levant les yeux, il lui dit : « Zachée, descends vite : il me faut aujourd’hui demeurer dans ta maison ». … En effet, le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu. (Évangile selon Luc — ch. 19, v. 1-5 & 10)

 


Seigneur,
je me sens si proche des apôtres
qui partaient chaque jour à nouveau,
à la rencontre des hommes.

Aujourd’hui, sur ma route,
dans mon quartier,
dans ma ville ou chez moi,
que de rencontres,
prévues ou inattendues !

Donne-moi la confiance
Et le courage des apôtres.
Rends-moi vigilant à ta présence,
afin que toute rencontre
engendre en chacun
la confiance en la vie.


The blood


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La vie nous apprend que les gestes les plus simples, les plus conviviaux peuvent être l’occasion de se parler, de se découvrir, d’identifier une présence précieuse.


Deux disciples se rendaient à un village appelé Emmaüs. Pendant qu'ils parlaient et discutaient, Jésus les rejoignit et fit route avec eux ; mais leurs yeux étaient empêchés de le reconnaître. Jésus leur demanda : « De quoi discutez-vous en marchant ? » Ils lui répondirent : « Ce qui est arrivé à Jésus de Nazareth ! C'était un prophète puissant ; condamné à mort et crucifié ; c'est aujourd'hui le troisième jour depuis que ces faits se sont passés. Quelques femmes qui sont des nôtres nous ont bouleversés : s'étant rendues de grand matin au tombeau et n'ayant pas trouvé son corps, elles sont venues dire qu'elles ont eu la vision d'anges qui le déclarent vivant. »
Quand ils arrivèrent près du village où ils se rendaient, ils le retinrent en disant : « Reste avec nous ; le jour baisse déjà et la nuit approche. » Il entra donc pour rester avec eux. Il se mit à table avec eux, prit le pain et remercia Dieu ; puis il rompit le pain et le leur donna. Alors, leurs yeux s'ouvrirent et ils le reconnurent ». (Évangile selon Luc — ch. 24, v. 13-31)



MANGER

Manger, ce n’est pas d’abord se remplir le ventre.
Les animaux ne mangent pas :
ils dévorent, ils broutent, ils rongent, ils engloutissent, ils engouffrent.

L’homme en mangeant fait bien plus que de se nourrir :
il recherche le plaisir d’être ensemble.
Lorsque l’homme mange, il fait un repas, un être ensemble, une convivialité.
Tout repas est un rite.
Même le repas du pauvre, pris assis par terre, autour d’un peu de mil ou de riz,
même ce repas-là est une cérémonie.

L’appétit a autant besoin des autres que du menu.
L’homme se nourrit autant de l’amitié réunie autour de la table
que des plats qui y sont posés.
Et même, même, le repas peut nourrir l’amitié.



Shout to the Lord


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Le vivant est responsable, de son devenir d’abord, mais aussi de celui du monde. Quelle trace chacun d’entre nous laissera dans l’univers ?



Dieu créa l’être humain à son image,
à l'image de Dieu il le créa ; mâle et femelle il les créa.
Dieu les bénit et Dieu leur dit : « Soyez féconds et prolifiques, et remplissez la terre… » (Livre des origines — Genèse ch. 1, v. 27-28)


CREER

Ce lieu était en pleine nature,
loin des villes, des autoroutes, du béton et du bruit.
L’horizon s’y déployait comme une aile,
Le ciel n’était plus coincé entre les quatre murs de la fenêtre,
les arbres étaient chaussés de pleine terre,
les branches faisaient de grands signaux au vent qui passe.

C’était comme un livre ouvert à la première page blanche.
Tout restait à écrire.
Tout restait à inventer,
le toit pour dormir, le feu pour la cuisine,
la table pour le repas, le siège pour accueillir.

Ce lieu n’était encore qu’une attente.
Le monde attendait la main de l’homme.
Ma place était préparée depuis longtemps.
De la terre, j’aurai à faire une terre des hommes.
De la nature, j’aurai à faire une culture.
De la création, j’aurai à faire une re-création.

*



Nous voici au terme de cette célébration du bien-vivre, en harmonie avec notre vocation de créature libre et aimante. Nous invitons maintenant avant un dernier chant celles et ceux qui le peuvent à se lever pour dire ensemble la grande prière des disciples de Jésus, le Notre Père, chacun dans sa langue.


 

Glory, glory - Hallelujah

 

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22:15 Écrit par rolpoup dans Jazz, Musique, Silence & paroles | Lien permanent | Commentaires (0)