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18 décembre 2008

La Shoah et le sacré — extraits

 





Développement complet : ici.

Résumé – extraits :

« La Shoah, phénomène historique, a de ce fait des tenants historiques. Elle ne tombe pas du ciel.

Aimé Césaire l’a montré de façon très forte dans un passage remarquable de son Discours sur le colonialisme.

Le mépris des « races inférieures » bascule en folie exterminatrice. Où la Shoah porte sa spécificité irréductible.

Cette irréductibilité relève de la métaphysique (on a parlé de mal absolu). Ce constat conduit hélas souvent à une dérive : celle qui va de l’irréductibilité métaphysique indubitable à l’idée qui y serait liée, d’inaccessibilité quasi-totale à l’investigation historique. Cela renvoie naturellement à la dimension sacrée — ce sacré inversé en forme de « plus jamais ça » qui est devenu un des fondements centraux de l’Europe — de l’abîme du mal dévoilé par la Shoah, quand aucun autre sacré ne tient plus. N’oublions pas que cela a obligé l’Europe à refonder la philosophie, et même la théologie : qui ne sait pas qu’il y a un autre concept de Dieu après Auschwitz, selon le titre du livre de Hans Jonas ?

La mise en sacralité de la Shoah accentue en permanence le risque de sa banalisation ! Pour une raison simple : ce qui est placé, puis cantonné, dans le domaine du sacré, glisse par là-même à un rapprochement avec les mythes. La mise en sacralisation de la Shoah contribue ainsi à sa mise hors l’histoire, et donc conforte le révisionnisme. »

RP



La suite…


Ce soir jeudi 18 décembre, dernière rencontre de l'Amitié judéo-chrétienne à Antibes pour 2008.

 

 

 

08:02 Écrit par rolpoup dans Silence & paroles | Lien permanent | Commentaires (0)

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